Fondatrice de la compagnie de danse Kawouanh (levons-nous en langue Gouro), Esther Gandonou, la quarantaine révolue, gère un effectif de 45 danseurs. Zoom sur cette patronne très dynamique mais discrète.
Marquer la présence féminine dans l’univers de la danse en Côte d’Ivoire. Fort de cette volonté, Esther Gandonou, de père béninois et de mère ivoirienne, précisément Gouro, crée en 2015 la compagnie Kawouanh (levons-nous). Le mot est tout trouvé pour sonner le réveil des femmes en vue de prendre leur part dans ce milieu.
Basée à Port- Bouet, Adjouffou, la compagnie se produit également à Grand-Bassam, au carrefour Jeunesse. De 80 danseuses à la base, la compagnie passe à 45 danseurs mixtes en raison des difficultés financières. Esther Gandonou doit débourser 500 Frs Cfa pour chaque danseur en guise de transport, soit 20.000 à 40.000 Frs Cfa.
La compagnie compte à son actif une cinquantaine de spectacles. Mais c’est en juillet 2020 qu’elle est repérée par le chorégraphe de renommée internationale Georges Momboye. C’était aux obsèques de la chorégraphe Rose Marie Guiraud. Esther Gandonou s’était illustrée avec sa compagnie en dansant sur un rythme fait de tambours, de guitare et de piano, une marque de fabrique qui la distingue des autres. Georges Momboye l’enrôle parmi les compagnies retenues pour l’ouverture officielle du stade d’Ebimpé en 2020.
Reconnaissante vis-à-vis de Georges Momboye qu’elle appelle le leader, Esther Gandonou se tourne vers les autorités ivoiriennes. Une subvention de l’Etat pour les compagnies de danse et une opportunité pour elles d’exporter la culture ivoirienne. Ce sont là ses attentes vis-à-vis de l’Etat.
Cyrille NAHIN
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