Dans les années 90 l'État de Côte d'Ivoire affectait des nouveaux bacheliers au CAFOP et à l'ENS contre leur gré. Beaucoup de ces nouveaux bacheliers voyaient en cela comme un échec , ils souhaitent aller à l'université ou encore dans des grandes écoles. Mais l'État le faisait pour réduire le déficit d'enseignants. Ceux sortis des universités qui allaient à l'ENS le faisaient par pure amour pour le métier de l'enseignement et la qualité de celui-ci était irréprochable. A cette époque les ivoiriens n'étaient très intéressés par le métier de l'enseignement.
On se souvient des années 80 où le président Houphouët Boigny pour encourager les ivoiriens à aller à l'enseignement donnait des maisons toutes meublées à ceux qui choisissaient ce métier. C'était le temps où les ivoiriens adoraient travailler dans les sociétés d'État telles que les UTEXI, les GONFREVILLE, SODESUCRE , COTIVO, EECI ,SODECI etc , et d'autres entreprises privées. Mais après le coup d'état de 99 suivie de la rébellion de 2002, nombreuses sont les entreprises privées et celles de l'État qui sont tombées en faillite. Celles qui ont resisté ont fait des compressions massives.
La situation politique du pays en ce moment ne permettait pas d'investissements étrangers et même de l'État. Entre-temps , les universités et les grandes écoles déversaient sur le marché de l'emploi de nombreux jeunes diplômés en quête d'un emploi . Comment caser toute cette jeunesse désœuvrée et sacrifiée? Les seuls emplois que l'État disposait étaient la fonction publique, devenu le principal pourvoyeur d'emplois dans le pays. Il fallait caser la jeunesse dans tous les secteurs de la fonction publique dont l'éducation afin de réduire le chômage qui prenait de l'ampleur. Cette politique d'emploi va laisser la porte ouverte au favoritisme, au népotisme et à la corruption. Il n'y pas que le secteur de l'éducation qui est en faillite en Côte d'Ivoire, ce sont tous les secteurs de la fonction publique ; l'éducation fait la Une à cause du rapport PASEC.
Concernant l'emploi dans l'éducation il faillait maintenir un standard en la tenant loin des calculs politiciens qui consistent à caser les militants de parti politique en les envoyant dans les écoles de formation d'enseignants. On se souvient encore du recrutement à l'ENS l'année passée qui a fait couler beaucoup d'encre sur les réseaux sociaux. Le recrutement dans les centres de formation doit être basé sur le mérite et non sur son appartenance ethnique et politique. Aussi faudra - t-il mettre fin à l'achat des concours dans ce secteurs puisque l'enseignant ne transmet que ce qu'il a appris durant son parcours académique. Quand un enseignant ne maîtrise pas sa matière comment peut - il le transmettre efficacement ?. Il faut donc revenir sur les valeurs qui fondent l'école à savoir la morale, la rigueur, et le mérite.
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COMMENTAIRES
+225-0306****
02-22 18:42:33les causes sont multiples.
AmédéeYéboua
02-22 19:28:25Que font les autres pays pour meilleurs ? Si nous ne sommes pas intelligents pour trouver nos propres solutions, copions sur eux c'est le minimum qu'on peut faire.
ChristKacou_01
02-22 17:51:14Le sous salaire