Depuis 2 semaines, dans une vidéo qui circule sur la toile, l'on attends le reggae man ivoirien Alpha Blondy traité l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo de "malade mental" devant des milliers de spectateurs. Cependant quelques recherches ont permis de l'authenticité de cette vidéo, qui est en réalité un extrait de son concert à l'Olympia du 1er Avril 2013. Propos repris plusieurs fois par des influenceurs dans un contexte politique, l'artiste attendait une bonne opportunité pour justifier ces mots et faire taire ces détracteurs.
Ainsi lors de la présentation du livre "Alpha Blondy et la galaxie reggae" aux éditions Eburnie qui a lieu le lundi 28 Mars 2022 au palais de la culture ivoirien, l'artiste dans sa prise de parole, est revenu sur les propos dont l'accuse certaines personnalités. Voici en quelques lignes, les "corrections" qu'il a apporté à ces mots concernant l'ex président Laurent Gbagbo :
"J'ai été accusé d'avoir traité le président Laurent Gbagbo de "malade mental". Jamais je ne pourrai me permettre de traiter le président Laurent Gbagbo de malade mental. Une personne qui m'a invité à sa table jamais. Non, je peux pas me réjouir de la souffrance du président Laurent Gbagbo.
Oui, je n'ai jamais traité le président Laurent Gbagbo de malade mental.
J'ai juste voulu dire que tout ce qu'il a traversé, pourrait le traumatiser. Golf hôtel, prison au Nord, La Haye. il y a de quoi être traumatisé. J'ai été trop bien éduqué pour me moquer d'un homme affligé. On ne tire pas sur un homme à terre. La politique, je ne la maîtrise. Je me prononce sur des sujets que je ne maitrise pas peut-être. Donc, si j'ai eu à blesser certaines sensibilités, je m'en excuse. Je ne maitrise que la musique. Je n'ai jamais voulu que le président Laurent Gbagbo soit condamné et même jugé. À travers mes propos, c'est une perche que je tendais à ces avocats.
J'ai bénéficié des bonnes grâce de tous les présidents qui se sont succédé. Il m'ont tous financièrement aidé. Mon rôle doit être de favoriser l'unicité de toutes sensibilités de la Côte d'Ivoire".
Espérons que cet éclaircissement réussisse à calmer les ardeurs des militants de l'ex président Laurent Gbagbo, qui depuis 2011 ont toujours décrié la partialité de l'artiste qui n'a jamais condamné officiellement l'arrestation de l'actuel président du PPA-CI. Cependant cela montre la difficulté d'un artiste international qu'il soit, de se prononcer sur la vie politique ivoirienne sans être rappeler à l'ordre par les partisans d'un tel ou tel leader politique.
Source : Abidjan.net
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