Le problème de vente du cacao ivoirien a fait couler beaucoup d'encre et de salive ces derniers jours. La portée de la polémique a atteint les frontières nationales qu'internationales. Les tractations pour dégager une visibilité sur le marché mondial n'ont pas manqué d'ingéniosité, de perspicacité pour rendre plus compétitif le système de vente du cacao ivoirien. Le gouvernement affiche le plus souvent les meilleurs prix dans la sous région à chaque campagne. La politique de l'état oriente dans ce secteur est une machine très robuste pour œuvrer et maintenir la place du cacao ivoirien à l'échelle mondiale.

Cette année , ce produit , rencontre d'énormes soucis de vente au plan international . En effet l'union européenne a soumis le cacao à de nouvelles règles d'importations de fèves de cacao. Elle exige des compagnies exportateurs de disposer de traçabilité des fèves. C'est à dire vérifier si cela ne vient des forêts classées ou par le travail des enfants.

Cette nouvelle réforme met à mal la vente du produit ivoirien. Signalons que jusque là l'UE n'achète que 68 % de la production ivoirienne.

C'est dans cette situation que le président Alassane met son plan B en action.

Le président Ouattara, fin connaisseur des institutions financières internationales, rappelons qu'il a été pendant quatre ans directeur Afrique du FMI .

Il va user de ses expériences acquises pendant ces années pour goupiller une solution.

D'abord , Il prend soin d'informer la mondiale, déjà très engagée auprès des petits cultivateurs de fèves ivoiriens , de son projet, ce afin de peser au maximum face aux geants du négoce. Il faut noter que ceux ci pèsent lourds dans le domaine de l'exportation de fèves de la campagne 20-21, soit 800.000 tonnes sur 1,4 million. Alors la Présidence ivoirienne en mettant ce plan B en marche était en vue de réduire leur poids à la fois dans l'export mais également dans la transformation des fèves.

Face à cette situation de mévente va conduire l'état ivoirien à la recherche de d'autres partenaires. C'est ainsi que le géant chinois China Haisum Engineering vient à point nommé pour apporter sa pierre à l'édifice. Notons également que cette risque à l'horizon d'avoir de graves conséquences sur l'économie du pays. Cette entreprise construira deux usines de transformation de cacao et de magasins de stockage sur les ports de San-pedro et d'Abidjan, une solution à la préférence ivoirienne.

K.E.

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