© Albert Bah Dibo, président du CALS (au milieu)
Le Collectif des Agents Licenciés de Sotra (CALS) a animé une conférence de presse ce vendredi 19 mai 2023, au Baron Bar sis à Yopougon. Ces anciens travailleurs de la Sotra ont crié leur ras-le-bol et dénoncé le mépris dont ils sont l'objet depuis le 3 février 2012. Ils réclament le paiement de leurs indemnités transactionnelles par les autorités compétentes telle que le mentionne le droit du travail en cas de licenciement pour motif économique, le paiement de leurs fonds de solidarité par la mutuelle de la Sotra dans une perspective sociale et de solidarité à des ex-agents ayant aussi participé à la création de cette mutuelle. Aussi, selon le président du Collectif Albert Bah Dibo, les 674 ex-agents de la Sotra n'ont pas bénéficié d'une retraite décente à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS). Et pourtant les difficultés sont nombreuses : « La situation est intenable. Il faut le reconnaître. Nous souffrons. 674 agents ont été licenciés abusivement de la Sotra. Aujourd'hui, nous enregistrons 43 décès. Les licenciés meurent en cascade pour de petites ordonnances, de nombreux malades invalides, 3000 enfants déscolarisés, de nombreuses familles ont été disloquées du fait de la précarité qui nous a été imposée depuis le 3 février 2023, le jour où la catastrophe a commencé. À cette époque, nous avons été mis d'abord en chômage technique pendant deux mois puis chassés. Ce que nous n'avons pas compris, ce que cette Direction a jeté 674 agents dehors et a embauché ensuite 7080 agents. Qu'est-ce-qui a bien pu se passer ? »
© Les membres du CALS attentifs au discours du président Bah Dibo
Le Collectif a dénoncé le mutisme des centrales syndicales sur le licenciement des agents de cette société d'État au lendemain de la crise post-électorale. Les actions n'ont pas manqué. « En mai 2012, devant cette attitude méprisante, les déflatés s'organisent en Collectif et projettent un sit-in au Plateau un mercredi de conseil de ministre afin que leur soient payés leurs différents émoluments (droit de rupture et mesure d'accompagnement) comme le mentionne le droit du travail en cas de licenciement pour motif économique. Face à cette manifestation, le cabinet du premier Ministre à cette époque, Ahoussou Jeannot convoque la direction générale de la Sotra pour de plus amples explications. Le DG a fait savoir que par manque de moyen, il ne peut payer les mesures d'accompagnement. 05 (cinq) jours plutard, les droits de rupture ont commencé à être évacués dans les banques de chaque déflaté sans les mesures d'accompagnement; Le point de ces indemnités transactionnelles a fait l'objet de la signature d'un protocole d'accord entre le CALS, la Direction générale de la SOTRA et le Ministère des transports sous l'égide du ministère de l'économie et des finances ; mais depuis lors, ce protocole d'accord est tombé dans les oubliettes. Les différentes démarches pour ce point n'ont donné jusqu'à ce jour aucune suite. Pendant ce temps, les déflatés subissent toutes sortes de souffrance et autres humiliations car ayant perdu leur dignité », a-t-il ajouté.
© Une minute de silence effectuée en la mémoire des ex-agents de la Sotra partis tragiquement et trop top
Yannick_LAHOUA
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