Adjamé a la réputation depuis plusieurs décennies d'être le centre commercial à ciel ouvert du pays accessible à tous.

C'est un véritable port sec qui ne dit pas son nom. Des centaines de camions en provenance de toutes les régions de l'intérieur du pays, des zones industrielles et même de l'hinterland débarquent pour y déverser leurs marchandises.

Cependant, l'accès est un véritable parcours du combattant.

Certaines rues demeurent inaccessibles en raison d'absences d'entretiens des voies et de la boue envahissante.

Excursion !

Lorsqu'on prononce Adjamé ,on pense tout de suite au Marché et aux courses. tous les abidjanais connaissent bien la commune.

Toutefois,Du Black Market à la rue des gares en passant par le marché Gouro, les rues adjacentes de la zone commerciale Adjamé regroupant tous les grands marchés de la commune sont quasi-impraticables.

Une boue visqueuse, collante, nauséabonde et épaisse remplace le bitume. Les voies sont parsemés de larges flaques d'eaux noires et sales. Il faut être excellent en triple saut pour circuler entre les petites mottes de terre dépourvues de boue qui restent.

Impossible de circuler sans avoir les pieds embourbés et les chaussures sales. Les bottes en plastique sont les chaussures habilitées pour y accéder. Même les véhicules de livraisons, les véhicules personnels et autres taxis se retrouvent parfois coincés.

Et les commerçants crient leurs ras-le-bol

"Nous souffrons ici à cause de la boue, les client n'entrent plus ici. Tout est sale. Ça les décourage. pourtant mairie passe nous encaisser tous les jours" Raconte Rokia une vendeuse de légumes que nous avons rencontré.

En effet, Rokia n'est pas la seule à souffrir de cette situation. Plusieurs commerçants ont du se résigner à demeurer dans cette zone en fermant leurs boutiques et les clients préfèrent faire leurs emplettes dans les endroits plus propres en bordure des voies principales.

Pourtant, La ville d'Abidjan connait un boum en matière de travaux de bitumage de plusieurs voies notamment dans des quartiers résidentiels.

L'on se demande pourquoi Adjamé-marché, la commune la plus fréquentée par les Abidjanais est laissée pour compte à la merci de la boue et des immondices.

Malgré les efforts de la mairie d'assainir la commune, Adjamé reste encore une commune sale.

Presque toutes les voies secondaires et les ruelles de la zone du marché sont dans des états pitoyables.

Pour la fête de Pâques, de nombreux abidjanais à l'instar de Mariam, enseignante appellent les autorités à se pencher sur la question des rues d'Adjamé.

«Je demande aux gouvernants de nous aider. Les marchés d'Adjamé sont difficiles d'accès. C'est la seule commune qui donne la possibilité d'acheter à bas prix beaucoup de vivriers. Qu'ils arrangent les routes pour nous permettre de faire facilement nos emplettes. »

A-t-elle plaidé.

En attendant c'est un véritable casse-tête pour les populations riveraines qui finissent par s'accommoder des maladies, des odeurs nauséabondes et de la saleté au quotidien

La grande saison de pluie s'annonce et ces endroits seront derechef pénibles à fréquenter. Il faut donc un véritable plan Marshall pour sauver le soldat Adjamé.

JMD

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