Depuis quelques années l'éducation en Côte d'Ivoire connaît d'énormes difficultés, et pour plusieurs observateurs, cette éducation serait en baisse de compétitivité. Aujourd'hui, il n'est pas rare d'être témoin de violences en milieu scolaire, ou encore, rencontrer un élève du primaire, collège ou du secondaire qui ne peut lire ou écrire correctement.
À ce sujet, les différents acteurs du système éducatif Ivoirien se rejettent mutuellement la faute. Mais qui sont les véritables coupables ? À qui la faute ?
À cette interrogation nous dirons que la faute incombe à tous. C'est à dire que, du ministère de l'éducation nationale aux parents d'élèves, en passant par les enseignants, personnels administratifs et élèves eux-mêmes, chacun a une part de responsabilité.
1. Au niveau des instances de décisions
Le souci majeur tourne autour des méthodes et approches d'enseignement. Il existe un véritable problème lié au choix des méthodes et approches d'enseignement, depuis quelques années. À l'image de l'APC et plusieurs autres méthodes qui l'ont précédé, ces dernières années, les méthode d'enseignement ne sont pas toujours adaptées aux réalités pédagogiques en côte d'Ivoire, ou encore, pas toujours bien implémentées sur le terrain.
Le passage automatique et le non redoublement sont une véritable cause de ces échecs.
À cela s'ajoute le caractère intouchable conféré aux élèves, vis-à-vis de leurs maîtres. C'est dire que de nos jours, il est difficile, voire même impossible de sanctionner un élève, pour une faute ou un manquement grave, commis. Il est même interdit de punir où expulser un élève de sa classe, pour une quelconque inconduite. Le radier, cela est quasi impossible, quelque soit l'acte posé. L'accent est plutôt mis sur les droits des élèves, par l'enseignement, et non sur les devoirs et la morale, comme enseignait l'ECM, par le passé.
2. L'aspect formation
La formation des formateurs (enseignants et personnels d'encadrement), n'est pas exempte de critiques.
Depuis quelques années, les scandales qui ont éclaboussé l'ENS ont jeté le doute sur cette prestigieuse ecole de formation.
Même si la formation reste de qualité, cette école a perdu de son prestige et ne peut recruter un grand nombre de formateurs, d'où la mise en place de recrutements exceptionnels de diplômés, dans le cadre de l'enseignement. Cependant et pour certains observateurs, les formations menées sur de courtes durées, ne satisfont pas toujours en terme de résultats escomptés.
C'est le même constat au cafop, avec la priorité accordée au recrutement des instituteurs adjoints (niveau Bepc).
3. Au niveau de l'administration de l'école
L'administration étant l'organe de direction des établissements scolaires, est la représentation du ministère et parfois, la transition entre le ministère et le corps enseignants. Dans la question de l'échec, l'administration a aussi un rôle primordial. Certaines administrations aujourd'hui, pour la course au plus grand taux de réussite, invitent les enseignants à revaloriser ou surévaluer les moyennes de certains élèves, afin de leur permettre de passer en classe supérieure. (Nous ne parlerons pas des autres aspects liés aux confrontations entre enseignants et personnels administratifs). Aussi, l'administration, sensée être rigoureuse afin de veiller aux respect des règlements intérieurs aux écoles, s'érigent parfois, en défenseur des apprenants, en cas d'incidents entre apprenants et maîtres. Ce qui ne décourage pas l'apprenant, mais le conforte dans ces agissements.
4. L'aspect enseignant
Il est clair que l'enseignant est l'une des personnalités au centre de cet échec. En réalité, nombre sont ces enseignants qui depuis quelques années restent peu motivés dans la formation des élèves. cela est généralement dû aux tractations entre enseignants et supérieurs hiérarchiques, ou même le ministère de tutelle.
Aussi, il faut noter qu'aujourd'hui, plusieurs diplômés s'invitent dans l'enseignement, pas par vocation, mais par contrainte sociale ou financière. C'est dire que certains enseignants n'intègrent pas le métier, par passion mais dans le but de trouver un tremplin. Cela se fait automatiquement sentir dans leur activité et réalisation didactique et pédagogique.
En plus, la question du niveau de certains enseignants est aussi l'une des causes. Les recrutements, qui parfois sont entachés de fraudes ou dessous de table, laissent libre cours à l'accès de plusieurs candidats aux diplômes douteux, dans le corps enseignants.
Pour finir, l'on peut indexer certains enseignants, dont les relations avec leurs apprenants valorisent la médiocrité. Il n'est pas mauvais de voir un enseignants en compagnie de ses apprenants. Mais parfois, ces relations ne sont pas recommandables et mettent en mal l'image de ces personnes supposées être des exemples pour les apprenants. Voir des enseignants assis à la même table, partageant de l'alcool avec leurs élèves, n'est plus chose rare. Les relations fondées sur le sexe, entre apprenants et maîtres, ne sont aussi plus un sujet tabou. Au sortir de ces relations, ces maîtres du savoir accordent certainement faveur à leurs apprenants, pour favoriser leur réussite dans leurs différentes matières.
5. L'aspect Élève
Il sont connus pour être les "nouveaux maîtres". Ils bénéficient désormais de tout droit, au point de poser parfois, des actes peu recommandables. Aujourd'hui, voir un élève menacer son maître ou lever la main sur son maître, n'émeut personne. Car, cela est devenu monnaie courante dans nos établissements scolaires.
La facilité a atteint sont paroxysme, au sein de ces élèves; au point d'inventer des pratiques ingénieuses pour tricher, que créer les techniques d'études appropriées.
Ils sont aussi connus pour être les partisans du moindre effort. Une visite dans les salles de classes et vous comprendrez qu'un grand nombre d'élèves en Côte d'Ivoire, voit en l'école, une punition de la part de leurs parents. Les heures passées en classe sont pour eux, une éternité. Ils détesteront du coup, les enseignants rigoureux et travailleurs. Ils aimeront ceux qui passent moins de temps à enseigner ou qui manquent les cours, mais se plaigneront plus tard d'être mal formés. Les activités de maison, ils ne le feront pas, car après les cours, ils passeront plus de temps à autre chose.
6. L'aspect parents
Les parents, sont aujourd'hui démissionnaires. Après l'inscription à l'école, l'éducation de l'enfant n'est plus une priorité à leur niveau. La suivie scolaire de l'enfant est négligée, en général. Le parent défend l'enfant, quand il a de mauvaise notes, indexant uniquement l'enseignant, au lieu de travailler où incriminer son enfant, comme par le passé. Certains débarquent dans les établissements scolaires, pour demander des comptes aux enseignants, pour cause d'échec de leur enfant. Aussi, nombreux sont ces enfants qui n'étudient qu'en présence de leur répétiteur. Et en présence des parents, ils ne sont inquiétés, ni invités à l'étude sérieuse. Il arrive que certains parents placent l'enfant au-dessus de tout, d'où les ositions du "tout-puissant " et "l'intouchable", que détiennent la plupart de nos enfants, à la maison.
Bref, L'éducation scolaire est une affaire de tous. La réussites des apprenants incombe à tous les acteurs du système scolaire, y compris les parents. L'éducation scolaire de l'enfant n'est rien d'autre qu'un système, dans lequel chaque élément doit jouer pleinement sont rôles. Aussi, pour mener à bien les projets de réussite scolaire, es etats généraux de l'école en Côte d'Ivoire, s'imposent.
Letemoin
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COMMENTAIRES
GUEST_ZxgopNre8
02-10 08:37:35Qui êtes-vous? Votre production est émaillée de fautes graves. Relisez vous avant de publier. Merci !
GUEST_EqMLLyrN7
02-08 08:32:29c est Celui qui a pour priorité les frais d inscription en ligne qui est responsable
GUEST_8DYWGPNyz
02-12 21:19:25la véritable plaie de l'école ivoirienne, c'est la formation des professeurs. les professeurs de lycée sont formés à l'ENS et de nos il y a plus d'établissements privés que public. où sont formés les enseignants du privé ? c'est ce qui est le problème.