Le personnel d'encadrement, c'est-à-dire enseignants, éducateurs et les autres membres de l'administration scolaire ivoirienne sont de plus en plus des cibles de toute sorte de violences de certains apprenants depuis quelques temps, lesquelles violences sont récurrentes à l'approche des congés. Les conséquences de ces agissements de défiance des autorités éducatives sont entre autres, la perte de volumes d'apprentissages, le recul du niveau de l'apprenant et par ricochet l'affaiblissement du système éducatif. Faut-il laisser une telle situation qui déconstruit l'école perdurer ?
Monsieur le Président, la nouvelle génération d'apprenants inquiète de par leurs comportements; professeurs menacés par des élèves avec des armes à feu : l'exemple de Ouangolodougou devrait interpeller chacun, l'administration scolaire n'est plus pratiquement écoutée ; les congés anticipés répétés sont une preuve de l'impuissance de ladite administration scolaire. A côté de ce tableau sombre, s'ajoute un autre phénomène qui consiste à des affrontements entre faction d'élèves chaque vendredi après les cours de l'après-midi ; cette triste situation a été signalée la semaine dernière au lycée municipal d'Issia par l'agence ivoirienne de presse.
A quelques jours des congés de février prévus pour vendredi prochain ( 12 février après les cours de l'après-midi), il a été signalé des mouvements de perturbation de cours à Abengourou dans plusieurs établissements scolaires , le lundi 8 février 2021; une perturbation dont la radio de la paix en a fait écho ce mardi 9 février dans son journal de 7 heures. De même, le site koaci.com nous apprend aussi ce qu'un élève a succombé à ses blessures le lundi 8 février à Grand-Lahou des suites d'affrontements entre deux groupes d'élèves intervenus le vendredi 5 février dernier. Faut-il continuer d'assister à cette attitude deviationniste qui apparait comme une prise en otage de tout le système éducatif par certains apprenants ? Ne faudrait-il pas envisager la création d'une unité spéciale d'intervention en milieu scolaire ?
De tout ce qui précède, il ressort que l'école ivoirienne est en souffrance. Un plan Marshall, les états généraux de du système éducatif ne pourraient-ils pas permettre de juguler cette situation que l'on pourrait qualifier de '' crise '' dans le système éducatif ?
Monsieur le Président, consacrer un budget de plus de mille milliards à l'éducation, montre votre détermination et intérêt à faire de l'école une priorité ; alors il faut sauver les meubles, Monsieur le Président.
As. B
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