A l'aube des indépendances africaines, le maître mot de tous était l'émancipation. Félix Houphouet BOIGNY en ce temps-là voulut rattraper d'abord les retards de sa jeunesse quand il choisit d'envoyer des contingents de jeunes africains pour des études supérieures, conscient qu'il était de combler ce retard. C'était les fameux compagnons de l'aventure.
À côté de Adam, il envoya un contingent de jeunes filles à former pour les futures élites. IL ne prononça pas la phrase sacramentelle de "mariez-vous et multipliez -vous " mais c'était tout comme.
Il renforça le dispositif de filles à marier, sorte de nouvelles frontières par la création d'établissements secondaires féminins de très bonne qualité.
Celui qui retient mon attention est le Centre des métiers féminins, établissement d'avant-garde dans l'art de tenir une maison par des femmes émancipées. Même les congrégations religieuses, au Plateau, au Treichville, Adjamé, etc... Le plus fameux de ces établissements fut le Centre des Métiers féminins sis au Lycée technique de Cocody.
La plupart des grandes dames de l'époque y ont reçu leur formation de base. Malgré son succès cette formation par apprentissage et disons à l'emploi disparut au bénéfice de l'enseignement général les (CEG).
Aujourd'hui le déversoir de la pléthore d'école boutique ne fonctionnant plus, des milliers de jeunes filles rejetées par le système éducatif ont un rêve : Nager à contrecourant vers les côtes méditerranéennes ou les lupanars esclavagistes du golfe persique, un esclavage qui ne dit pas son nom.
Et pourtant les métiers féminins, et jouvenceaux par apprentissage constituent de véritables débouchés encore faut-il qu'ils soient organisés, par les pouvoirs publics et le secteur privé. C'est un secteur incontournable dans le développement.
Autrefois les portugais, les Espagnols, les italiens émigraient vers la France et l'Allemagne pour ces boulots, surtout après la seconde guerre mondiale. L'union Européenne en à disposer autrement.
Chez-nous tout est à faire. Sachons qu'il n'y a pas de boulot "en attendant"
Il faut avoir la formation et gagner sa vie...Être ou ne pas être professionnel ? that is the question.
Être gouvernante dans un domicile ou un hôtel requiert le niveau licence ou bac+.
Employer des gens de maison il faut à qualité égale y mettre le prix. Cela ne doit en aucun cas être un boulot pour la nièce du village, sous-payée, qui n'a d'avenir qu'une grossesse non désirée.
C'est un problème de société pire que la pandémie du covid-19.
Condor
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COMMENTAIRES
NorbertAnney
03-28 17:32:11Le centres des métiers féminins étaient une excellente école de formation de jeunes filles techniquement, professionnellement, moralement formées à la dure école de la vie ! on sait détruire mais pour remplacer par quoi?Le débat est ouvert !