L’école ivoirienne est l'une des mal classées en Afrique subsaharienne. C'est le rapport 2019-2020 du PASEF qui le dit. Depuis, des boucs-émissaires sont trouvés aux problèmes de l’école. En filigrane, la première responsable de l’école. Une telle thèse n'est pas le point de vue de l’historien Bangali N'Goran.
Il est Maitre Assistant au département d’histoire de l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa. Du haut de sa formation d’historien, Dr. Bangali N'Goran ne rate pas d’occasion pour remonter le fil de l’histoire à l'effet de rassembler des données susceptibles de rendre intelligibles ses analyses sur les faits de notre société contemporaine. « La conception de la politique de l'éducation en Côte-d'Ivoire n'est plus souveraine, c'est le problème fondamental. Depuis les coupes budgétaires imposées par les Programmes d'ajustement structurel, nos écoles sont devenues des laboratoires d'expérimentation de méthodes d'enseignement pensées en Occident » indique l’historien qui trouve cependant que « ce n’est pas qu’un problème de Kandia ».
Pour lui en effet, si la Côte d'Ivoire rencontre aujourd’hui de sérieux problèmes d’adaptation des programmes d’enseignement à nos réalités, c’est justement en raison de l’adoption et l’application de schémas exogènes qui répondent à un besoin de financement de l’école. « Or ces schémas d'apprentissage prêts à consommer ne sont pas toujours bien assimilés ou adaptés aux réalités du terrain sociologique ivoirien » poursuit-il.
Si l’historien note que la Côte d'Ivoire n'est pas le seul pays africain à appliquer l'APC, Bangali N’Goran rappelle que le pays l'a cependant adopté après deux ans d’expérimentation contrairement aux autres pays de la sous-région qui se sont donnés 8 à 10 ans. Pointant du doigt la course vers le financement lié à ce système, Bangali N’Goran termine néanmoins par cette ouverture : Comment on finance notre politique souveraine de l'éducation si on abandonne l'APC ?
Dégnimani Yéo
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COMMENTAIRES
GUEST_ZgLdbDWp6
02-10 16:35:36Merci Docteur de cette analyse pertinente
HonoreKoffiKraN'guessan
02-16 23:42:44vous oubliez qu'ils décident tout dans les sociétés secrètes avant de venir les expérimenter.les gens savent très bien que le développement d'une nation passe par l'éducation.l'afrique est en train de sortir de sa léthargie d'engourdissement pour amorcer son développement ils faut trouver un moyen pour fragiliser son éducation.
MoussaDiallo_16
02-10 20:08:39IL NE FAUT PAS ESSAYER DE DÉDOUANER LA 1ÈRE RESPONSABLE DE L'ÉCOLE IVOIRIENNE QUI EST KANDIA KAMARA. C'EST À ELLE QUE L'ÉCOLE A ÉTÉ CONFIÉE POUR TOUTES LES OPTIONS BONNES POUR NOS ENFANTS. NOS AUTORITÉS NE SONT PAS OBLIGÉES DE TOUT ADMETTRE DES BAILLEURS DE FONDS. À QUOI SERT NOTRE SOUVERAINETÉ LORSQU' IL S'AGIT DE L'AVENIR DE LA NATION CAR CE SONT NOS ENFANTS QUI FERONT CE PAYS DEMAIN. AVEC DE L'HUMILITÉ, IL FAUT QUE LE GOUVERNEMENT ET KANDIA KAMARA RECONNAISSENT LEUR ÉCHEC. IL N'YA PAS DE HONTE À CELA. LE GRAND HOUPHOUËT BOIGNY A FAIT SON MÉA-CULPA LORSQUE L'EXPÉRIENCE DE L'ÉCOLE TÉLÉVISUELLE A ÉCHOUÉ DANS LES ANNÉES 1980. IL FAUT REBÂTIR LE SYSTÈME ÉDUCATIF EN ORGANISANT DE GRANDES ASSISES À CET EFFET EN Y ASSOCIANT TOUTES LES COMPÉTENCES ANCIENNES ET ACTUELLES. Y COMPRIS CESDITS PARTENAIRES FINANCIERS.