Le système éducatif ivoirien a formé depuis l'avènement de l'école des milliers de cadres pour l'administration. Cependant la situation de cette "machine" n'est pas reluisante. En effet, plusieurs difficultés subsistent malgré les efforts déployés par les gouvernements successifs.
A l'avènement de Madame Mariatou Koné, ministre de l'éducation nationale et de l'alphabétisation, la décision d'organiser des états généraux a été prise. Ces états qui permettraient de faire un état des lieux de l'éducation en vue de proposer des solutions pour panser les dysfonctionnements. Ainsi donc, selon le RAPPORT DE SYNTHÈSE DES CONCERTATIONS NATIONALES, voici les faiblesses du système éducatif ivoirien :
- l’absence d’une documentation de référence garantissant la cohérence des actions et l’harmonisation des pratiques définies par la politique éducative de la Côte d’Ivoire, à la dimension holistique ;
- l’insuffisance des ressources (humaines, matérielles et financières) dédiées à la prise en charge des populations vulnérables ou présentant des besoins spécifiques ;
- l'insuffisance des ressources humaines, matérielles, des infrastructures nécessaires pour garantir un enseignement de qualité ; Î la faible appropriation des approches pédagogiques par les enseignants ;
- une synergie insuffisante entre les entités chargées de réaliser l’évaluation, le contrôle et le suivi pédagogiques ;
- l’absence de normes de qualité concernant les structures éducatives ;
- une répartition inégale des personnels enseignants sur l’ensemble du territoire national ;
- la précarité persistante des conditions de travail et de vie des enseignants relevant du secteur public, notamment les nouveaux enseignants et stagiaires ;
- la précarité persistante des conditions de travail des enseignants relevant du secteur privé ;
- des coûts de scolarisation élevés pour les ménages, lesquels contribuent à hauteur d'un tiers aux dépenses globales d’éducation ;
- un programme d’alphabétisation limité en dépit d’un taux d’analphabétisme élevé et persistant, et d’un important décrochage scolaire ;
- les lacunes des dispositifs et programmes d’apprentissage tout au long de la vie ;
- l’insécurité et l’insalubrité dans l’environnement scolaire ;
- des procédures de paiement longues et complexes (bourses et autres aides financières, budget de fonctionnement, frais de scolarité au sein d’établissements privés, rémunération des corrections d’examens) ;
- une mise à jour non effective de la politique et de la stratégie nationales opérationnelles concernant la digitalisation du système éducatif ;
- le faible niveau de prise en charge des enfants non scolarisés ;
- l’accès limité à l’apprentissage au moyen de technologies éducatives ;
- une offre éducative de niveau secondaire relevant excessivement du secteur privé ;
- la non-validation du cadre d’orientation stratégique concernant la réforme du collège ;
- un référentiel métiers ne prenant actuellement pas en compte les personnels enseignants;
- la non prise en compte des expériences et compétences professionnelles dans l’accès aux grades supérieurs ;
- le faible niveau de prise en charge des enfants présentant des difficultés d’apprentissage ;
- un faible taux de rétention au sein du système scolaire ;
- un système éducatif pas assez performant ;
- l’insuffisance des dépenses publiques en matière d’éducation et des ressources dédiées aux investissements (16 %).
En parcourant cette longue liste, on se rend compte que le système éducatif a besoin d'être pansé en profondeur.
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