Tenu de 20h 05m à 22h environ, le débat sur la Nouvelle Chaîne Ivoirienne (NCI) nous a donné de comprendre les aspirations des parents et même des enseignants.
Notons que le débat (thème :l'école ivoirienne, notre affaire à tous) portait essentiellement sur le niveau très bas du système éducatif ivoirien et les tentatives de solutions.
Nous avons pu retenir que toutes les récriminations que l'on pourrait faire aux parents d'élèves ou aux enseignants ramènent à la même responsabilité, celle de l'autorité.
1) Quand on accuse les parents d'élèves, ce ne serait pas une fuite en avant!
Notre génération n'a connu ni cours de renforcement, ni cours de vacances encore moins les répétiteurs.
Les enseignements de nos maîtres étaient assez efficaces pour faire de nous des élèves excellents.
Qu'est-ce qui s'est passé et qui a dégradé la qualité de l'offre scolaire ?
L'autorité confond, investir dans les infrastructures et investir dans la formation des hommes.
C'est dramatique ! Je pose les questions : qui décide des méthodes pédagogiques? Qui recrute les enseignants ? Qui autorise les écoles? Qui fixe les barres d'admission ? Qui définit les programmes éducatifs ? Qui agrée les documents pédagogiques?
Toute démarche dans ce milieu scolaire relève prioritairement du décideur.
2) Les enseignants sont des libraires...
Voilà un autre élément qui montre la crise de l'autorité dans notre pays.
Chaque année, une circulaire interdit la vente de fascicules et autres.
Les enseignants qui sont accusés sont-ils leurs propres chefs? Les IGEN et autres inspecteurs, les DREN/DDEN, les chefs d'établissement,...
Quelle est leur utilité dans ces déviations constatées? Où est passée l'autorité ? Où sont passées les autorités ?
Ce résultat qui déclasse le système éducatif de notre pays n'est-il pas lié au changement intempestif des ouvrages scolaires!
Quand on tire au sort des disciplines, quand on supprime des types d'évaluation pourtant valorisant des compétences transversales, peut-on raisonnablement accuser des enseignants et les parents d'élèves!
Dans ce débat, on a passé beaucoup trop de temps sur le feuillage de l'arbre (fascicules, renforcement, parents d'élèves, enseignants, élèves).
En oubliant que le tronc existe ainsi que la racine de l'arbre.
Ce sont les racines qui donnent vie aux feuilles.
Les autorités de tout acabit sont la sève nourricière de tout ce qui arrive à l'école.
Car c'est elle qui décide.
C'est elle qui doit contrôler et sanctionner les écarts de conduite.
En s'installant dans la léthargie, dans la complaisance, dans la complicité, dans le laxisme et dans une sorte de cupidité, elle a concouru aux résultats que nous observons.
Sa responsabilité est principale.
Une autorité avec les pleins pouvoirs ne saurait accuser un subalterne des échecs de la politique éducative mise en œuvre par elle. C'est un non sens.
On ne peut faire passer les responsabilités secondaires et les conséquences des approximations pour les facteurs importants et la responsabilité principale de la déchéance de l'école. Non, ce n'est pas possible.
En un mot, l'autorité doit prendre ses responsabilités et revoir le système de fonctionnement de l'école ivoirienne depuis la hiérarchie jusqu'aux subalternes.
Sylvain Bléou Angu
Content created and supplied by: RichardToty (via Opera News )
COMMENTAIRES