La reconduction de la décision de plafonnement des prix (ayant pris fin le 9 décembre 2020) des produits de grande consommation dans les semaines à venir, selon la Fédération des associations de consommateurs de Côte d’Ivoire (FAC-CI), pourrait, dans un bref délai, contribuer à éviter la hausse excessive des prix desdits produits. Telle est la proposition immédiate faite par la FAC-CI, dans un communiqué rendu publique, le lundi 11 janvier 2021, à Abidjan. Ce, après les consultations qu’elle a eues avec les acteurs des filières des produits qui connaissent une hausse de prix sur le marché. Le plafonnement des prix a pour origine l’article 3 de la loi 2013-662 du 20 septembre 2013 relative à la concurrence.
Le président de la FAC-CI, Yves Aka, recommande : “Nous préconisons l’activation et la dynamisation de tous les cadres de discussions et la prise de décision dans un esprit inclusif, afin de prévenir plutôt que de guérir les flambées de prix sur le marché”.
En ce qui concerne la filière l’huile de palme, la FAC-CI recommande la suspension de l’exportation de la production locale, afin de satisfaire à 100% les industries nationales, à l'instar de la Chine au niveau de sa production de riz. Cette option, estime Yves Aka, évite de subir la fluctuation de l’offre et la demande du marché international qui est à l’origine de la flambée des prix sur le marché local.
C’est pourquoi la FAC-CI propose la subvention de l’Etat ivoirien sur la période de faible production de l’huile de palme (juin-décembre) pour éviter son corollaire de hausse de prix. Ainsi que la création de plusieurs autres huileries pour booster une saine concurrence. Tout comme la mise en place d’une politique pour développer davantage la production dans le but de satisfaire la demande locale, non sans omettre le financement de jeunes agriculteurs.
Par ailleurs, la FAC-CI insiste sur le contrôle de prix et la surveillance du marché de façon rigoureuse et dans un esprit civique par les agents assermentés pour combattre la hausse excessive des prix.
Quant au lait infantile, Yves Aka est pour la suspension, voire la suppression de la TVA de 9%. Cette taxe, a-t-il rappelé, est de 18% selon les directives de l’UEMOA. “Or, après la crise de 2011 en Côte d’Ivoire, cette TVA prévue au taux de 18% sur tous les laits n’a pas été appliquée sur les laits infantiles jusqu’à cette nouvelle décision de l’annexe fiscale de 2021”, se souvient Yves Aka.
Le prix bord champ de régime de graine, à en croire le site de l’Association interprofessionnelle de la filière à huile de Côte d’Ivoire (AIPH), est passé de 43 FCFA en août 2020 à 61 FCFA en janvier 2021. La Côte d’Ivoire, qui produit 500 000 tonnes d’huile de palme brute par an, occupe les places de 2ème producteur et 1er exportateur africain, en assurant plus de 60% de la fourniture aux huileries de palme locales en termes de régime traité.
Marc-André Latta
Content created and supplied by: RogerLevry (via Opera News )
COMMENTAIRES