L' école ivoirienne est sous le feu des critiques ces derniers jours. Pour cause, les conclusions du rapport PASEC 2021 qui classe la Côte d'Ivoire à l'avant dernier rang des systèmes éducatifs des pays francophones d'Afrique subsaharienne. Dans ce rapport deux aspects de cette évaluation attirent notre attention . L'un sur les performances des élèves en début et en fin de scolarité , et l'autre sur le niveau des enseignants. S'agissant du niveau des enseignants le rapport stipule qu'il est bon , cependant il indique que les performances des élèves restent faibles. Comment explique - t- on ce paradoxe? Or l'adage dit: << le bon enseignant fait le bon élève et bon élève fait le bon enseignant.>>
Cet adage trouve mal sa place dans le système éducatif ivoirien en raison des agissements et des décisions des responsables de premier plan de l'éducation que sont le ministère de tutelle, les DREN et IEP et surtout du relâchement de la cellule familiale.
Vous avez tout d'abord le ministère qui a instauré une concurrence entre les DREN certaines sont félicitées pour leur bons résultats par contre d'autres sont sermonnées pour leur mauvais résultats. La promotion des directeurs de DREN et les chefs d'établissements en dépend.Toute cela encourage la fraude quand bien même cela paraîtrait normal. En effet les DREN avec les chefs d'établissements demandent aux enseignants d'arranger les moyennes des élèves afin de les faire passer en masse, dans les IEP les instituteurs qui ont de faibles nombres d'admis dans leur classe sont renvoyés à leur copie en leur demandant de faire passer la majorité des élèves et l'enseignant se retrouve à faire passer des élèves qui n'ont pas le niveau.
Beaucoup d'élèves en Côte d'Ivoire avancent de cette façon parce que les IEP et les DREN veulent faire des résultats pour plaire à la tutelle. A cela s'ajoute le manque de suivi des parents d'élèves qui ne mettent plus la pression sur leurs enfants pour qu'ils révisent leurs leçons chaque soir avant d'aller à l'école. Face à cette forfaiture et au laisser-aller qui ternissent l'image de l'école aujourd'hui , seuls les syndicats d'enseignants peuvent sauver l'école ivoirienne. La COSEFCI et tous les autres syndicats du primaire et du secondaire doivent prendre leur responsabilité.
Ce rapport quand bien même se féliciterait du bon niveau des enseignants, mais on ne peut parler de résultats scolaires en occultant la responsabilité de l'enseignant. Il faut donc que les syndicats des enseignants facent bloque pour contrer le passage en classe supérieure des élèves qui n'ont pas le niveau par les chefs d'établissements , les DREN et lEP. Il faut que les enseignants disent à ses responsables que l'école est un haut lieu de concurrence et que seul le mérite devrait être le seul moyen de passage en classe supérieure des élèves. S'ils sont unis contre cette façon de faire ils pourront résister à l'intimidation des responsables de l'éducation, et donneront de ce fait une leçon aux élèves qui devront comprendre qu'il faut travailler pour passer en classe supérieure, les parents de leur côté se mettront à la tâche en trouvant les moyens pour suivre leurs enfants à la maison.
Chers enseignants , chers syndicalistes le pays vous appelle. Vous devez rentrer dans l'histoire par la grande porte en prouvant à l'opinion nationale et internationale que les enseignants ne sont pas là que pour revendiquer des augmentations de salaires mais qu'ils se soucient de l'éducation de l'enfant Ivoirien. Il faut donc agir en prenant des décisions pour mettre fin à la facilité, à la fraude afin de redorer le blason de l'école ivoirienne.
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COMMENTAIRES
GUEST_yKE3yPr5L
02-22 17:08:50comment un directeur ou un inspecteur d'école peut dire à un instituteur d'augmenter moyennes d'un eleve du primaire qui a 2 comme moyenne à 5 de moyenne pourtant il ne sait même pas écrit son propre nom et prénoms
ehoratiemelefernand
02-20 10:05:09Infiniment merci, message bien reçu.
EugenekouadioKouadio
02-20 13:12:49c'est quand sa???