C'est devenu une tradition pour Seydou Koné... pardon, Alpha Blondy. Chaque semaine, la reggae star motive ses followers, soit à travers une citation inspirante, soit par une image qui illustre son parcours difficile avant d'atteindre le graal. Et pour qui connaît le parcours d'Alpha Blondy, ce n'était pas donné. Lui qui a bourlingué au nord de la Côte d'Ivoire, notamment à Odienné, puis Korhogo. 

C'est lors de ses années collège dans la ville de Korhogo (chef-lieu de la région du Poro) qu'il s'est mis en tête de devenir artiste, en créant son premier groupe, Atomic Vibrations. Avec ses potes, Price (à la guitare solo), Pop Touré (batterie) et Diallo Salia (basse), ce dernier moura par noyade dans le fleuve Bandaman. Un drame qui inspirera la chanson "Dji" sur le quatrième album "Jerusalem", en 1986. 

Du nord de la Côte d'Ivoire, aux États-Unis, en passant par le Libéria, l'adolescent paumé est retourné à Abidjan, avec ses ambitions en lambeaux. Ses tentatives pour sortir son premier album ont été infructueuses. Mais dans le cœur de Blondy, il y a toujours eu une place pour l'espoir. Il flâne alors entre Adjamé, Cocody et le Plateau, avec ses rêves en bandoulière. Il faudra attendre un coup du destin, en 1981. Pour que la vie de l'artiste en herbe bascule. Positivement. Après son passage dans l'émission "Première chance" de Roger Fulgence Kassi, il est produit par l'animateur de télé Georges Taï Benson. Le premier album "Jah Glory" sort en 1982. La légende Alpha Blondy commence là. Et elle ne s'arrête plus.

Malgré tout, la gloire, le succès et la renommée mondiale ne peuvent faire oublier à cet homme combien fut long et périlleux le chemin de la réussite. Au delà de la foi personnelle, Alpha Blondy sait qu'il doit tout à son Créateur. Raison pour laquelle dans presque tous ses albums, figure au moins une chanson dédiée à Dieu. Sa façon d'exprimer sa reconnaissance à l'Éternel qui a fait de lui le numéro un mondial du reggae, dans une terre pourtant loin du berceau de cette musique, la Jamaïque. 

"Si je pouvais construire des escaliers avec mes larmes et des ponts avec mes souvenirs, je monterais jusqu'au ciel pour te remercier de m'avoir béni de cette vie mon Dieu. Le chemin vers la réussite est long. Rien n'a été facile les gars... GOD IS GREAT. THANK YOU GOD", a-t-il écrit dimanche 10 janvier sur page Facebook officielle. Rien n'a été facile certes, mais Jagger n'a jamais baissé les bras. Aujourd'hui, il encourage les "baramôgô" à toujours y croire. Et chaque lundi, il se fait le devoir d'exhorter ses fans sur sa page, avec ses citations toujours aussi inspirées que ses chansons. 

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