Serge Pacôme Didi de média prime dans une publication ce matin sur la page média prime s'insurge contre le fait que les artistes ivoiriens chantent plus le nom des personnes nanties plutôt que pour les journalistes
Chers artistes ivoiriens de la génération actuelle :
faites 50% Business / 50 % reconnaissance..
Honorez ces hommes et femmes de medias qui donnent de la lumière à vos activités.
Les Atalakus, c'est-à-dire le fait de chanter des noms de personnes dites nanties ou de mécènes est désormais ancré dans les habitudes des artistes ivoiriens. Si cette pratique a toujours existé, comme dans le cas des griots au Nord, cependant n'était pas chanter qui voulait. Les louanges étaient adressées à des personnes considérées comme des modèles. Dans la musique africaine moderne, les artistes congolais sont les précurseurs et les champions des atalakus. Ils sont conscients que chanter une personne, c'est l'immortaliser. Alors, ils ne chantent pas n'importe qui dans leurs chansons. Yves de M'Bella, Consty Eka, Robert Brazza, Consty Eka, Yves Zogbo Junior, Moses Djinko... À l'instar de leur talent, les artistes congolais ont contribué à la notoriété que ces grands journalistes ont ici en Afrique.
Ici en Côte d'Ivoire, les journalistes de la presse écrite Eric Cossa , Claude Dassé, Guillaume Vergès, Athanase Konan pour ne citer que ceux-là, ainsi que de grands animateurs comme Didier Bléou, Aboubakar Touré ( tonton Bouba) , George Aboké ont été beaucoup chantés par des artistes comme Gadjy Celi , Yodé & Siro, Soum Bill, Molière, Les Patrons ect... Si avec ces derniers c'est le talent qui est célébré, malheureusement, certains artistes de la nouvelle génération célèbrent plutôt la puissance financière plutôt que les qualités humaines et professionnelles de la personne mise en valeur. C'est l'argent et rien que l'argent, qui les intéresse :
" Je vais chanter son nom. Comme ça, si je suis en spectacle, il viendra travailler sur moi (me couvrir de billets de banque). Si j'ai tel problème et que je le sollicite, il me viendra en aide financièrement", se disent-ils.
Du coup, on chante tout le monde. Pourvu qu'on bénéficie de ses largesses. La source de son argent, on n'en a cure. Que la personne chantée soit un brouteur (cybercriminel), un voleur, un escroc, peu importe. L'essentiel est qu'elle nous couvre d'argent. Ainsi, n'importe qui est immortalisé dans pas mal de chansons. "Mon confrère artiste chante le nom de quelqu'un que je ne connais pas, mais je le chante aussi", se convainquent la plupart. De sorte que des noms sont presque devenus des refrains dans de nombreuses compositions. Emma Lolo ..Rire !
À ce challenge, ce sont les footballeurs qui remportent la palme. Des footballeurs (ivoiriens) qu'on peut espérer un jour rencontrer ici à Abidjan. Ou encore on a un ami qui a un ami qui connait le footballeur. Donc on tente sa chance... Didier Drogba est à ce niveau, saturé. Rire !
Mais aussi des noms de grands footballeurs internationaux comme Neymar, Samuel Eto'o, Adebayor... apparaissent dans des chansons de jeunes artistes ivoiriens. Des jeux de phare, des appels du pied qui, très souvent, reste sans suite.
Pendant que le jeune animateur, le jeune journaliste, le réalisateur télé, radio qui par estime épaule naturellement, avec le coeur l'artiste, ou encore que celui-ci supplie parfois afin qu'il parle de lui ou joue sa musique sa musique ; à qui on demande tout le temps service (" c'est chaud oh ! C'est famille non !"), cet animateur, ce journaliste , ce réalisateur , ce programmateur est rangé aux oubliettes quand il s'agit de lui faire un clin d'oeil dans une chanson. Pourtant, la plupart des chansons dont il doit faire la promotion sont truffées de noms de personnes qui souvent ne font rien pour avancer la carrière de l'artiste. Mais que ces artistes chantent pour juste " encaisser " après.
Le journaliste, l'animateur, le réalisateur fait la promotion non seulement d'une chanson, mais en plus, des personnes citées dans la chanson. Mais lui en retour, qu'est-ce qu'il gagne? Rien.
Pourtant il n'y a pas meilleure reconnaissance pour un artiste que de chanter le nom d'un journaliste, d'un animateur ou d'un réalisateur. Ça reste dans l'histoire. Ça fait plaisir. Ses enfants, ses petits-enfants s'en souviendront.
Chers jeunes artistes, faites 50% business et 50 % reconnaissance en faisant des clins d'œil à ces hommes et femmes qui travaillent dans les médias (en ligne, télévision, radio). Ces personnes qui donnent de la lumière à vos activités, évènements, vos sorties d'albums. Ne citez pas toujours les mêmes noms.
Une carrière de footballeur, c'est pour un temps bien donné. Le brouteur gagne sans effort de l'argent qu'il dilapide à sa guise en une soirée. C'est limité dans le temps.
Mais le journaliste, l'animateur, le réalisateur, si Dieu lui donne longue vie et la santé, même à 70 ans, il est toujours opérationnel. Contrairement aux artistes d'une certaine génération appelés artistes de carrière, de nos jours, on parle plus d'artistes de tendances, de saisons. Ça va, ça revient. Oui, le succès aujourd'hui est de plus en plus éphémère. Mais le journaliste, l'animateur est là. Il est pérenne.
Et, au crépuscule de ta carrière, c'est le journaliste que tu auras honoré pendant tes moments de gloire qui prendra le relais pour te relever...
À t-on pu le lire
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COMMENTAIRES
AlexandreManadja
02-22 10:18:24Kérosène même il as fini avec ça