C'est connu, le chanteur de rap Billy Billy n'a pas sa langue dans la poche. Mais une fois n'est pas coutume. L'artiste qui tire à boulets rouges sur le pouvoir pour en dénoncer les failles fait une pause pour marquer sa solidarité et sa compassion en l'endroit du Premier ministre Hamed Bakayoko, hospitalisé en France le 18 février, pour raisons de santé. Depuis l'Hexagone où il vit, le Coq de Wassakara n'est pas resté insensible, face à la nouvelle de la maladie du Golden Boy. Il a exprimé sa compassion à l'égard de son compatriote en ces termes : "La génération Thomas souhaite un prompt rétablissement au Premier ministre Hamed Bakayoko. Nous avons le droit de critiquer nos gouvernements mais nous avons également le devoir d'en respecter les institutions", écrit l'artiste le lundi 22 février. 

Hamed Bakayoko a toujours été un homme proche des artistes et du showbiz. Il fait figure de père spirituel pour certains d'entre eux. 

Le 16 septembre 2010, par exemple, il était avec le chef de l'État Alassane Ouattara (alors candidat à la présidentielle de 2010), aux côtés de Billy Billy et des populations de Wassakara. 

Quatre ans plus tard, en 2014, le rappeur a profité d'une tournée européenne pour s'exiler en Autriche dans un premier temps, puis en France. À en croire l'artiste, ses chansons "La lettre au Président" et "Dioula a pris coupe" (extraits de l'album "Avant-propos", en 2013) n'auraient pas été du goût de certains pontes du pouvoir qui l'auraient menacé de mort. L'artiste est donc resté en France depuis lors, où il bénéficie de l'asile politique.

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