Des acheteurs véreux sont entrain de sévir actuellement dans le département de Bangolo. Et leur zone d'activité n'est autre que la sous-préfecture de Zou, située à une cinquantaine de kilomètres du chef-lieu de département. En effet, depuis le début de la traite cacaoyère début décembre, de nombreux acheteurs, appartenant où non à des coopératives de sont lancés aux trousses de ces fèves couleur or. Mais contrairement aux prescriptions de l'État par le truchement du conseil café-cacao, certains acheteurs s'adonnent à de véritables anarques. Au lieu du prix bord-champ fixé à 1000 FCFA par le ministère de l'agriculture, certains acheteurs se procurent ce produit a 900 voir 800 FCFA pour d'autres. Pire, certains acheteurs en échange de l'argent liquide donnent des reçus d'achats et promettent revenir un peu plus tard. Si certains honorent leurs promesses, ce n'est pas le cas de nombreux pisteurs qui disparaissent de la circulation. Une situation qui soulève la colère de certains producteurs qui préfèrent conserver leurs sacs de cacao dans leurs domiciles. Mais, face à la difficulté de conservation, ils sont dans l'obligation de " liquider" ce produit à vil prix. " Les acheteurs nous disent qu'ils payent le carburant pour venir jusqu'à nos campements. Certains vont jusqu'à nous dire que face à la dégradation des pistes villageoises, ils sont obligés de faire des dépenses supplémentaires qui sortent du cadre des fonds mis à leur disposition, d'où la chute du prix d'achat bord-champ aux paysans" a témoigné un jeune professeur, producteur de cacao. Tout compte fait, l'état devra se saisir de ce dossier pour tirer au clair cette histoire de cacao mal acheté.

Kanou Francklin.

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