Scènes de panique dans une école de Bukavu à l'est de la République Démocratique du Congo. Des écoliers qui courent dans tous les sens, des parents qui se ruent à l’intérieur de l’établissement pour récupérer leurs enfants… 

À l’origine de ce spectacle surréaliste diffusée dans le journal de Tv5 monde, une rumeur de vaccination contre la Covid19. Comme cela semble être le cas dans la plupart des pays Africains, les populations nourrissent une véritable appréhension à l’endroit de ces doses de vaccins, financées par le programme COVAX, et convoyés par millions en Afrique. 

En Afrique, la pandémie du coronavirus reste toujours une vue de l’esprit pour les populations, et ce, plus d'un an après son apparition. Faudrait-t-il s'en étonner ? Sûrement pas… 

Contrairement aux prévisions initiales, qui laissaient craindre ‘’des cadavres jonchant les rues par milliers’’, selon Melinda Gates, l’épouse du richissimes mécène Américain, Bill Gates, l’afrique est à ce jour le continent le moins touché au monde. 

Les statistiques officiels sont formels sur ce point. À la date du 09 Janvier 2021, le continent dénombrait 71. 559 décès, pour 3.001.568 cas confirmés, dont 2.444.686 guérisons. Des chiffres absolument faibles dans un contexte mondial dramatique où l'on enregistre actuellement 2.534.195 morts. 

Aussi saisissant que cela puisse paraître, ces chiffres contrastent étrangement avec les habitudes des populations. Aucune mesure de restriction particulière n’est observée. À Abidjan, comme dans la plupart des agglomérations Africaines, les mesures barrières n'existent pas. 

Beaucoup restent convaincus que la maladie relève d'une velléité complotiste ourdi dans les milieux élitistes en Occident. Résultat, personne ne veut de ces vaccins, qui sont soupçonnés de contenir des substances pathogènes destinées à déclencher des vagues de contamination massives. 

Bien que ces thèses paraissent infondées, elles ont, faut-t-il le reconnaître la peau dure. 

Il paraît quasi certain dans ces conditions, que les campagnes de vaccinations initiées dans de nombreux pays Africains, auront du mal à prospérer. 

Raoul Mobio

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