Le journaliste-écrivain André Silver Konan à la table-ronde sur la fraternité africaine, au Cerap de Cocody, ce vendredi 5 février 2021. Morceaux choisis.

Le jour où l’Afrique réussira à institutionnaliser sa solidarité (assurance maladie-décès, prise en charge des malades mentaux, primes pour chômeurs, mères célibataires, etc.), tout en conservant sa forme de solidarité spontanée ; elle aura franchi un grand pas dans la construction de la fraternité universelle.

Le jour où cette fraternité candide réussira à consolider une cohésion entre les différentes communautés d’un même pays, mais aussi et surtout entre peuples africains, à l’intérieur du continent ; un grand pas sera franchi sur la route de la fraternité humaine.

Pour le moment, ce n’est pas tout à fait le cas, pourquoi ? Parce qu’il manquait un leadership fort sur la question. Ce leadership mondial, nous l’avons désormais. Le Pape François et le Cheick El Tayeb.

Il restait dès lors que des leadership locaux se forment sur le sujet. Ce leadership, nous l’avons désormais, en Côte d’Ivoire. A travers le Révérend Père Norbert-Eric Abékan, grâce à qui nous débattons de ce sujet aujourd’hui. 

"Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire" (Dixit Nicoals sarkozy). Ce n’est pas tout à fait faux, quand nous regardons aujourd’hui comment nous attendons des vaccins du Coronavirus, alors que depuis le début de la pandémie, nous lançons des appels pour une recherche africaine mutualisée. Ce n’est pas tout à fait vrai. Parce que l’Afrique a quelque chose de fondamentale qui lui est propre : la valeur de la fraternité chaleureuse, candide, dénuée d’intérêts.

L’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire universelle, mais la fraternité africaine a le devoir de servir de sous-bassement à la fraternité universelle. C’est une moisson abondante, qui a besoin d’ouvrier passionnés et déterminés. Dieu nous donne la bonne compréhension !

Content created and supplied by: Ivoir'Soir.net (via Opera News )