Depuis le 1er mars 2021, la vaccination contre la covid-19 a démarré dans la capitale économique ivoirienne et s’étendra progressivement dans les différentes grandes villes de l’intérieur du pays. La rumeur qui a entouré le l’Astrazeneca au départ, n’a pas pu dissuader des Ivoiriens et autres personnes vivant en Côte d’Ivoire. Ce vaccin est aujourd’hui pour eux une des solutions pour freiner la propagation du virus en attendant le remède définitif. Reportage.
Les cas de Covid-19 augmentent de jour en jour et le vaccin vient renforcer les mesures barrières.
« Il y a du monde ! Je dois retourner au travail avant 10 heures, j’étais juste venu faire mon vaccin contre la Covid-19 », piaffe d’impatience Bamba Sinaly, 57 ans, dirigeant d’une équipe de football, brandissant son carnet de vaccination de couleur rose. Nous sommes au Parc des Sports de Treichville, à une vingtaine de mètre du centre dédié au Covid-19. Il est 8h15mn ce jeudi 1er avril 2021 lorsque nous arrivons sur les lieux.
M. Bamba rappelle que la Covid-19 fait des dégâts dans le monde et la vaccination se présente aujourd’hui comme une opportunité à saisir pour se protéger et protéger son entourage immédiat. Sous le regard approbateur de son compagnon, Traoré Adama, encadreur de football avec lequel il est venu prendre sa dose d’Astrazeneca, il souligne qu’après une première vaccination, ils doivent revenir dans un mois pour la seconde dose.
« Trop de bruit autour du vaccin Astrazeneca »
« Si on doit mourir, on va mourir. Il y a eu trop de bruit autour de ce vaccin. Il ne faut pas avoir peur de se vacciner », soutient Bamba Sinaly. Nous prenons congés de nos interlocuteurs visiblement heureux d’avoir pu se faire vacciner.
Les personnes âgées de 50 ans et les jeunes de 18 ans attendant leur tour de vaccination.
Assis sur des chaises en caoutchouc neuves, distantes d’un mètre les unes des autres, des candidats au vaccin attendent leur tour de passage. A l’entrée du centre de vaccination, des agents de santé jouent les sentinelles. Ils vérifient que les personnes volontaires ont bien porté leurs masques et laver correctement leurs mains le gel et l’eau disponibles sur le site. Quand D’autres préfèrent se frotter les mains avec le gel hydro-alcoolique qui leur est fourni par les agents de santé.
Parmi les personnes venues se faire vacciner se trouvent des expatriés, entre autres des asiatiques, des libanais, des français. Ils attendent patiemment leur tour pour se faire vacciner. Le site ne désemplit pas et le silence à cet endroit est éloquent. L’expression des visages des personnes de 50 ans et plus dans ce centre laissent entrevoir une sérénité mêlée à l’inquiétude. Dans ce centre plus de 500 personnes sont vaccinées par jour, nous apprend un responsable avec qui nous avons rendez-vous ce jeudi 1er avril 2021. Ce sont au total plus de 40 153 personnes qui ont été vaccinées contre la COVID-19 du 1er au 30 mars 2021.
Dr. Telly Adèle, responsable du Centre Covid du parc des Sports de Treichville, a accepté de nous accueillir sur son site. Alerte et prompte à veiller au respect des mesures barrières, cette dame avec un air rassurant, n’hésite pas, avec son équipe, à recueillir les préoccupations des personnes qui la sollicitent tout au long du process. Lequel part de la prise des températures, le renseignement des carnets de vaccinations, la vaccination elle-même et le temps d’observation.
La peur d’accord mais le vaccin d’abord
« Au début j’avais peur car il se racontait que les personnes qui ont été vaccinées sont tombés malades. Mais depuis quelques temps, on a constaté que de nombreuses personnes se font vacciner et sont l’objet d’aucun dommage. Je suis donc rassurée, c’est pourquoi je suis venue me faire vacciner ce matin », révèle dame Diarra Bintou épouse N’Diaye. A la question de savoir si elle n’a pas peur, voici ce qu’elle répond : « la vie est entre les mains de Dieu. » Elle invite les personnes encore réticentes à faire comme elle pour freiner la propagation du virus de la Covid-19.
Comme cette sexagénaire, nombreuses sont les personnes qui furent tétanisés au départ par la peur mais que la sensibilisation a fini par faire sortir des rumeurs anti-Astrazeneca.
Si la peur était à l’origine de la réticence de certaines personnes face aux vaccins contre la Covid-19 qui, à la date du 31 mars 2021, a fait 43 889 cas confirmés dont 40 254 personnes guéries, 244 décès et 3 391 cas actifs, force est de constater qu’elle se dissipe petit à petit. C’est dans ce contexte que les personnes les plus optimistes affluent dans les différents centres pour se faire vacciner en vue de se protéger et protéger leurs proches.
Les ressortissants des communautés étrangères se font également vaccinés.
« Ma tâche quotidienne me met en contact avec plusieurs personnes », explique Ouattara Yssouf, précisant qu’il apparaît nécessaire pour lui de se faire vacciner. Son assurance, dit-il, vient du fait que l’OMS a levé toute ambigüité sur le vaccin Astrazeneca.
Français, indiens …ne veulent pas rater l’occasion de se faire vacciner
Nous prenons congés de Dr. Telly Adèle et ses collaborateurs pour mettre le cap sur le centre de vaccination de l’hôpital général de Koumassi. A ce lieu, les vigiles sont bien visibles à l’entrée de cet établissement devant lequel ils contrôlent le port des masques. A quelques pas de la maternité se trouve le centre de vaccination. Jeunes et vieux attendent patiemment leur tour pour recevoir une dose de vaccin. Ici, le constat est le même que ce qui dans le centre qui nous avons quitté. Les personnes intéressées par la vaccination prennent leur disposition pour être prises en charge.
Monsieur Konaté Abdoul Razak, agent de santé au district sanitaire de Koumassi, Abidjan Sud 2 nous reçoit et explique : « A Koumassi, il y a eu une sensibilisation. Le directeur départemental a fait des réunions avec les chefs de communauté et continue de faire la sensibilisation. Au départ, avec tout ce que vous savez, il y a eu des polémiques. Mais aujourd’hui, il y a de l’affluence. Les guides religieux, les chefs de communautés, les personnes âgées, les jeunes viennent se faire vacciner ». Il a insisté sur le fait que des français, des indiens sont venus se faire vacciner sur son site dès le lancement du processus de vaccination contre la Covid-19. « En plus de ce centre, y a d’autres centres et les choses se passent bien », révèle Monsieur Konaté.
Comme on le voit, la rumeur n’a pas entamé la volonté des populations à se faire vacciner. La plus part des centres que nous avons joints directement ou indirectement, la vaccination se poursuit comme le souhaitent les autorités sanitaires du pays. Quand il en a l’occasion, le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr. Aka Aouélé, ne cesse d’inviter le personnel de santé, les forces de défense et de sécurité, les enseignants, les personnes âgées de plus de 50 ans et les personnes porteuses de maladies chroniques à se présenter dans les centres de vaccination ouverts disponibles. La vaccination contre la Covid-19, faut-il le répéter, se fait gratuitement.
Rosemonde Kouadio
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COMMENTAIRES
GUEST_dAgbRAaeY
04-02 11:17:50La rumeur sur ce vaccin vient pas des ivoiriens, ça vient de l'Europe
EmieManouan
04-02 11:44:01des menteurs comme cela llez y loin avec votre vaccin là tchrrrrr
BhèAzaho
04-02 11:20:07Nous les africains n'avons pas besoin de ces vaccins tueurs à court ou long terme. Nous avons tous les remèdes chez nous,valorisons les avec fierté