Par Richard Gallet

La procureure Fatou Bensouda vient de voir lever la mesure de sanctions prise en son encontre par l'administration Trump aux États-Unis.

La procureure Fatou Bensouda était sous le feu des critiques après la décision d'acquittement définitif des ex-coaccusés dans la crise post-électorale ivoirienne que sont l'ex président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, son ministre de la jeunesse. Dénonçant un dossier mal ligaturé, de nombreux observateurs n'avaient pas hésité à mêler à la violence de leurs diatribes une once d'impéritie et de suffisance de la Gambienne.

Sous l'ère Trump, elle n'avait pas non plus été épargnée.

Suite à des allégations de crimes de guerre américains en Afghanistan et favorable à l'ouverture plus récente d'une enquête sur des crimes présumés dans les territoires palestiniens occupés, imputés notamment à Israël, elle avait voulu investiguer. Une chose qui n'a pas été du goût de Donald Trump. Des menaces de sanctions allant à des impositions des sanctions s'en étaient suivies contre la procureure et le chef de la division compétence, complémentarité et coopération Phakiso Mochochoko. Mais depuis ce vendredi 2 Avril ce n'est plus le cas, le président des Etats-Unis Joe Biden ayant mis fin" à l'offensive sans précédent lancée par son prédécesseur Donald Trump " en levant les sanctions contre sa procureure.

Aussi, a-t-il , donc "révoqué" le décret présidentiel pris en juin dernier par son prédécesseur qui permettait de punir les juges.

Une décision unanimement louée par la communauté internationale dont la France qui a tenu à la saluer par un communiqué de son ministre des Affaires Étrangère Jean-Yves Le Drian. Sur son compte Twitter, ce dernier s'est rejoui de la décision assurant qu'elle est "une excellente nouvelle pour tous ceux qui sont engagés au service de la lutte contre l'impunité, du multilatéralisme et d'un ordre international fondé sur la règle de droit".

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