Le procès du bombardement du cantonnement français à Bouaké s'est ouvert ce lundi 29 mars 2021 à Paris. Si les accusés, un mercenaire biélorusse et deux copilotes ivoiriens, sont absents de la salle soit parce qu'ils sont morts ou en fuite, les victimes ou parents des victimes eux attendent des réponses. Qui sont les donneurs d'ordres? Et pourquoi ces soldats, appréhendés une fois en Côte d'Ivoire, puis relâchés, une seconde fois au Togo et encore relâchés, alors que les autorités françaises en était informée.
Pour rappel, les autorités d'alors ont réfuté avoir donner un tel ordre au moment de cette opération baptisée "Dignité". A cette époque, l'on se souvient encore que l'accès au site avait été refusé au commissaire du gouvernement Ange KESSI pour investigations.
Dix-sept ans après, les regards sont tournés vers ce procès, qui pourrait enfin levée le mythe autour de cette affaire.
Mais ce dossier, impliquant les autorités françaises à un haut niveau, la juge avait demandé l'envoi devant la haute Cour de Justice les ministres DE VILLEPIN, Michel BARNIER, Michelle Alliot-Marie respectivement, ministre de l'intérieur, ministre des affaires étrangères et ministre de la Défense qui ont suivi de près la crise ivoirienne. Cependant la Commission des requêtes de la haute Cour de Justice en a décidé autrement. Elles peuvent toutefois être entendues entant que témoins au cours de ce procès. Mais voilà, Michelle Alliot-Marie évoque "une défaillance de mémoire" pour ne pas se présenter à ce procès.
Comme on le voit, ce procès, loin de tourner la page d'un passé douloureux, risque d'en ouvrir plusieurs autres.
Képhren
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