Le 13 mars 2020, la Côte d'Ivoire subissait sa première attaqué terroriste. Et Grand-Bassam, ancienne capitale ivoirienne a été la cible des tueurs faisant 19 morts et 33 blessés. Cette attaque, bien que n'ayant pas été revendiquée est attribuée à Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique).
Ensuite, dans la nuit du 10 au 11 juin 2020, c'est un poste avancé de l'armée ivoirienne à Kafolo qui est prise d'assaut par des individus armés non identifiés. Bilan 12 morts, 8 blessés et un assaillant neutralisé. Enfin ce même poste est pris pour cible ce lundi 29 mars suivi un poste de gendarmerie à Kolobougou. Bilan, au moins trois morts-dont deux soldats tués à Kafolo, et un gendarme tué à Kolobougou – et six blessés parmi les hommes des services de sécurité ivoiriens.
Si ces attaques, Grand-Bassam et Kofolo-Kolobougou, diffèrent par leur modis operandi celles de Grand-Bassam a visé des civils, elles ont tout de même un point commun. Que ces attaques n'ont pas été revendiquées par aucun groupe terroriste connu. Nouvelle stratégie ?
Nous savons que pour leur propagande, les groupes Djihadistes signent toujours leurs attentats. Et revendiquer une attaque leur donne le sentiment d'exister, et donc de recruter. Ce moyen de communication reste pour l'heure efficace.
Cependant, selon les spécialistes, plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer l'absence de revendications.
L'hypothèse de Bandes de criminels et non des jihadistes
Selon Mathieu Guidère, géopolitologue et spécialiste du monde arabe, "Ce sont de faux jihadistes. Les vrais combattants assument systématiquement leurs actes, qu'ils échouent ou non. Et leur organisation revendique aussi toujours les opérations en glorifiant ces combattants". Pour lui ceux sont plutôt des bandes de criminels. Alors, Se peut-il qu'il y ait des brebis déguisée en loups?
L'hypothèse de la cible manquée ou mauvaise cible
Pour d'autres analystes, les groupes terroristes ciblent toujours un objectif. S'ils viennent à rater leur cible ou frappe la mauvaise cible, il font profil bas. C'est le cas de l'attaque contre le restaurant Aziz Istanbul à Ouagadougou qui a fait 19 morts, parmi lesquels deux Cheikhs Koweïtiens. Difficile d'endosser la mort d'éminents responsables musulmans.
L'hypothèse de multiples factions et d'éléments incontrôlés
Il faut souligner que de nombreuses factions se répartissent dans le Sahel entre Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et l'Etat Islamique. Dans cette grisaille, une absence de communication et de coordination peut amener la hiérarchie à ne pas pondre un communiqué.
En tout état de causes, depuis les attentats de Grand-Bassam et ceux de Kafolo à ce jour, aucune organisation n'a assumé la paternité de ces opérations. Est-ce un nouveau mode opératoire ? L'avenir nous le dira.
Képhren
Content created and supplied by: Képhren (via Opera News )
COMMENTAIRES
Lebon_ivoirien2
04-04 23:59:01Tout simplement parce que les commanditaire sont à l'intérieur du pays. Ils sont sous notre barbe et notre nez.
GUEST_Y9AJJkNv8
03-31 16:17:27attaque inventée, tous des malfrats, vous allez partir.