Alors que depuis bientôt 5 jours se tient à Paris le procès du bombardement du camp français de Bouaké, les différents témoins qui se sont succédés jusque-là pointent un doigt accusateur vers les pilotes biélorusses et un copilote ivoirien qui sont les principaux mis en cause dans cette affaire. Ces soldats présents dans le camp français lors du bombardement estiment tous avoir été délibérément visés par les avions de guerre ivoiriens.
Mais une voix discordante et non des moindres vient de livrer sa version des faits qui tend à disculper la flotte militaire ivoirienne. Cette voix n’est autre que celle du Colonel Luc Perron de Rivel commandant de la célèbre base française du 43e BIMA d’Abidjan au moment des faits. Aujourd’hui à la retraite, le Colonel Luc Perron de Rivel a indiqué devant les juges que dans cette attaque du camp français de Bouaké, l’erreur de tir était « envisageable » puisque le camp « se trouvait à quelques 1 200 m » d’une position rebelle déjà visée. Il n’est donc pas à exclure que dans un autre assaut, les pilotes biélorusses qui avaient une connaissance approximative des lieux se soient trompés de cible en bombardant la base française alors que c’est plutôt celle des rebelles qui était visée.
Pour cet ex officier français, l’armée ivoirienne n’avait aucun intérêt à s’en prendre à des soldats français dans le contexte qui prévalait à cette époque, qualifiant toute action d’attaque contre les soldats français d’erreur « grossière et massive » et « stratégiquement contreproductive ». Pour lui toute attaque délibérée d’un cantonnement français à cette époque par les Sukkoï ivoiriens lui parait « aberrante ».
Il s’insurge également contre la riposte française qui a consisté à détruire au sol les capacités aériennes des forces de défense ivoirienne là ou « une action diplomatique extrêmement forte aurait permis d’empêcher tout risque sur les forces françaises ». De plus, selon cet officier, « ne pas détruire (NDLR les avions de guerre ivoiriens) aurait permis de saisir pièces à conviction et pilotes, et nous ne serions pas ici aujourd’hui ».
S’achemine-t-on enfin vers l’éclaircissement d’une affaire militaire devenue affaire d’Etat aux ramifications complexes qui ne cesse de susciter interrogations et polémiques depuis bientôt 17 ans ? La suite du procès nous situera.
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COMMENTAIRES
DentPourri
04-05 12:11:10voilà la vérité commence à sortir. c'est plus gbagbo qui a bombardé heinnn.
GUEST_e4JjaprZW
04-04 11:01:51MAINTENANT QUE LES REBELLES ATTAQUÈRENT QUEL FÛT VOTRE RIPOSTE POUR LA DEFANCE DU GOUVERNEMENT POUR METTRE L'EQUILBRE ?
RaknarLerock
04-03 19:51:45Donc ces biélorusses sont tombés du ciel puis ils ont recupéré nos avions de chasse devant tous les hauts cadres de nos FDS et après leur forfait, ils sont revenus les garer sur notre propre aéroport de yakro. Enfin ils sont repartis comme des fantômes. Prenez nous au sérieux.