En plein conflit armé,deux avions ivoiriens bombardent un camp français de la force Licorne à Bouaké, en Côte d’Ivoire le 6 novembre 2004.
La république de Côte d'Ivoire est coupée en deux. D'un côté au sud les forces loyalistes du président Laurent Gbagbo et de l'autre côté les forces rebelles du MPCI( Mouvement Patriotique de Côte d'ivoire) qui occupent le nord du pays depuis septembre 2002.
Malgré des accords de cessez-le-feu signés entre les différents belligérants en 2003, le président Laurent Gbagbo engage ses troupes dans une opération de reconquête du pays le 04 Novembre 2004.
C'est lors de cette opération que les aéronef ivoiriens bombardent le 6 novembre 2004, un camp français situé à la périphérie de la ville de Bouaké, fief de la rébellion, après avoir bien entendu pris pour cible dans la matinée des positions rebelles
Le bilan de cette attaque contre le camp français est lourd. Neuf soldats français et un civil américain perdent la vie et trente-huit (38) personnes sont gravement blessées.
En représailles, les autorités françaises ordonnent à leur armée installée en Côte d'ivoire de détruire toute l’aviation ivoirienne. S’ensuivent de fortes tensions entre Paris et Abidjan qui vont engendrer des troubles et des destructions à Abidjan.
Aujourd'hui, le procès des pilotes poursuivis pour assassinats, tentatives d'assassinat et destruction de biens s'ouvre devant la cour d’assises de Paris, en l'absence des accusés au grand désarroi des proches des victimes.
Plus de seize ans après, sur les trois accusés, les deux co-pilotes ivoiriens impliqués dans l'attaque sont libres, parce que amnistiés en 2007, tandis que l’ex-mercenaire biélorusse Yury Sushkin soupçonné d'avoir piloté l’un des Sukhois est introuvable.
Qui a donc ordonné le bombardement meurtrier camp français de Bouaké ?
La question risque de rester sans réponse au vu des zones d'ombre qui subsistent toujours.
En l'absence d'accusés, comment la justice française pourrait-elle élucider une affaire si complexe ?
Aujourd'hui encore des voix s'élèvent pour dénoncer l'inaction des autorités françaises en charge du dossier au moment des faits.
Par exemple, des avocats des victimes s'étonnent de la facilité avec laquelle les mercenaires biélorusses engagés par l'armée ivoirienne,ont pu quitter la côte d'ivoire pour se fondre dans la nature.
Ces témoins et présumés accusés auraient pu apporter plus d'informations sur les commanditaires de cette attaque afin de permettre à la justice de situer les responsabilités.
Selon les proches de certaines victimes, les autorités françaises en 2004, ont agit avec un tel ''laxisme '' comme si c'était dans leurs intérêts de laisser les présumés accusés d'éclipser comme l'on cherchait manifestement de cacher quelque chose.
Pendant que se tient ce procès, on espère que nous en saurons plus sur cette sombre affaire aux relents complexes.
Zelijo
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