Me Jean Balan, avocat des familles des victimes du bombardement du camp militaire français de Bouaké
Procès camp français de Bouaké: un avocat et un général français blanchissent Gbagbo
Le procès du bombardement du camp militaire français de Bouaké s'ouvrira enfin ce lundi 29 mars à Paris. Il avait été annoncé en mars 2020, mais il n'eût pas lieu. Le bombardement, lui, avait eu lieu le 6 novembre 2004 alors que l'armée ivoirienbe avait lancé une offensive pour tenter de reconquérir les territoires qu'occupaient depuis le 19 septembre 2002 les rebelles.
Le procès intervient plus de 16 ans après les événements qui avaient embrasé la Côte d'Ivoire. Suite au bombardement qui avait coûté la vie à 9 soldats français et à un militaire américain, le Président français avait ordonné la destruction de toute la flotte de l'armée ivoirienne et les militaires français s'étaient retrouvés devant la residence du Président ivoirien. Les Ivoiriens s'étaient massivement levé pour contrer ce qu'ils consideraient comme une tentative de renversement des Institutions. L'armée française avait, le 9 novembre, chargé tuant 57 jeunes ivoiriens devant l'Hôtel Ivoire. Il n'y a jamais eu un début d'enquête judiciaire sur ce carnage.
Quant au procès de ce lundi, il se déroulera en l'absence des pilotes biélorusses qui étaient aux commandes des avions. Plus d'une fois, les autorités françaises ont eu l'occasion de mettre la main sur eux mais elles les ont laissés filer. Me Jean Balan, avocat des familles des victimes et Henri Poncet affirment dans des documents écrits et audio que Paris ne veut pas que ces pilotes soient traduits devant la justice pour ne pas qu'on sache les donneurs d'ordre du bombardement. Ils innocentent ainsi Laurent Gbagbo, Chef de l'Etat ivoirien au moment des faits. Mieux, dans un livre intitulé" Crimes sans châtiment", Me Balan relève que ce bombardement était juste un prétexte pour se débarrasser militairement de Laurent Gbagbo. Il a répété cette hypothèse dans plusieurs interviews accordées à des médias français. "Ce que je démontre, c’est qu’ils ont tout fait pour qu’on ne puisse pas arriver à tirer le fil. L’intérêt, il est très simple, ils voulaient se débarrasser de Gbagbo, et il fallait un prétexte à un moment donné. À la fin de mon livre, tout est clair, c’est une note approuvée par le président Chirac, écrite par son chef d’état-major Georgelin, où il est dit absolument très clairement, qu’il faut expliquer à Soro et à Ouattara - Soro étant le chef des rebelles - que la meilleure manière de se débarrasser de Gbagbo, termes utilisés par eux, ce sont les élections. Donc ils avaient envisagé très clairement de se débarrasser de Gbagbo. Maintenant, si quelqu’un a sauté le pas en bombardant le camp de Bouaké tout simplement pour avoir un prétexte pour faire un coup d’État militaire, c’est un pas que je franchis, je le franchis parce que sinon il n’y a absolument aucune logique dans ce bombardement", disait l'avocat sur RFI en février 2020. Il énonçait également que Jacques Chirac Président français au moment des faits savait dès le début que l'ordre du bombardement ne venait pas de Laurent Gbagbo.
La position de l'avocat était corroborée par le général Henri Poncet alors Commandant de la Force Licorne en Côte d'Ivoire. " Si on ne veut pas arrêter et juger les pilotes, c'est qu'on ne veut pas connaitre les donneurs d'ordre", indiquait le général en février 2020 sur France Info. Et ce , après avoué qu'il avait clairement reçu l'ordre de laisser partir les pilotes biélorusses.
Alors, ce procès qui s'ouvre ce lundi pourra-t-il permettre de connaître enfin la vérité sur le bombardement de Bouaké en l'absence des principaux acteurs que sont les pilotes et alors qu'aucune autopsie n'a été faite sur les corps des victimes? Rien n'est moins sûr.
Dan Opéli
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COMMENTAIRES
EmmanuelHouapeu
03-29 12:15:10Heureusement qu'il y a des gens serieux et honnetes encore en france comme cet avocat Jean Balan et comme Jean-Louis Melenchon qui veulent un monde plus juste. Reppelez vous. Le un francais laureat du prix de la litterature française 2011 ecrivait: "dans la lutte imperialiste de la france, le nombre de morts de ceux d'en face ne compte pas. Car ceux d'en face ne compte pas". Tout simplement la france tue les negres, elle s'en fout. C'est ce qu'elle gagne qui compte. Nos intellectuels n'ont pas bronché. Et c'est ici le cas. La france se cache derriere les faux proces, les assassinats et autres crimes juste pour justifier le pain qu'elle veut gagner pour le peuple francais. Tant qu'on restera assis et divisé la france se nourira toujours de notre sang et sans remords.
GUEST_lJqvbggXV
03-29 23:39:25cette vérité nous lsavons cela depuis longtemps,ils ont fait tout cela pour la cause de Ouattara et de la France,mais les occidentaux sont comme un couteau a deux tranchants,regardez bien ils vont se retourner contre ce Mr dans les années qui viennent, aujourd'hui il mise beaucoup pour les corrompre mais ils vont le vomir bientôt
LegaHermannDoudou
03-29 19:48:00toute une orchestration maléfique internationale juste pour nuire à un seul individu qui ne demandait juste de lui coller la paix afin de gouverner tranquillement son peuple...Mais Dieu ne pouvait pas accepter cette injustice grotesque c'est l'a restaurer mis la honte sur cette mafia internationale...