La plage qui longe Adjouffou à Gonzagueville, est en projet de réhabilitation et d'embellissement. Il habritait bien avant un quartier qui fut deguerpis, il y a déjà 3 ans. Ces habitants étaient la plupart des pêcheurs togolais, béninois, ghanéen, et quelques ivoiriens qui y résidaient. Ces pécheurs etrangers ont formé la communauté dite Awhanan. Avec les ressources tirées de la pêche, ils ont pu avec leur famille s'installer. Mais, leur activité de pêche est la seule source de revenu. Que deviendront ils, avec ce projet d'embellissement?

Le large de la plage d'Adjoufou à Gonzagueville, est en plein projet d'embellissement. Au fur et à mesure que le temps passe, les plants de fleurs, de la verdure et des voies de circulation se présentent. On peut déjà imaginer un bel espace où l'on pourra prendre du bon vent. Légèrement vêtu, avec un soleil brillant, le vent frappant de part et d'autre les cocotiers et soulevant les vagues de la mer, l'on pourra s'y bronzé. On pourra entendre même les échanges des vagues, se dresser, tomber en chantant en bass la mélodie de la nature.

D'un autre côté, des espaces de jeux et sports. On verra des hommes et femmes suer, transpirer pour la santé. Des jeunes se divertirront sur le terrain de Maracana et de volley ball.

Mais on ne verra plus jamais peut être ces pêcheurs là. Qui criaient et chantaient après leur conquête. On ne verra plus ces femmes, aller acheter à ces bords pour les revendre au marché, on ne verra plus de pirogues.

Les seuls activités économiques et financières seront des hotelleries, des restaurants, buvettes, ... Que deviendront ces pêcheurs. Tous les jours au passage, je le pose la question. l'Etat, la mairie ont ils pensé à un projet de reconversion, de réinstallation?

On ne pourra pas les laisser là également, ce sera prendre le risque de perdre l'objectif du beau et de l'embellissement. Avant que cet espace soit aménagé.

Il était un véritable dépotoirs, et jusqu'aujourd'hui plusieurs riverains font du bord leur toilettes, leur water-close.

Il faut déjà procéder à la sensibilisation des riverains puis songer à la question de reconversion ou réinstallation.

L'option de réinstallation serait la plus réalisable. Car le large s'étend jusqu'à vridi. Mais là, se trouve la zone portuaire et donc un minimum de réglementation limite les actions des petits pêcheurs. Ou la reconversion de ceux ci en maître nageur pour les établissements.

Aujourd'hui, des petits commerçants opportunistes se sont installés. Ils offrent de la boisson et des grillades.

Pour l'heure, quelques pêcheurs squattent et exploite la mer au niveau d'Adjouffou. Mais pour combien de temps. Il faut qu'une solution durable soit pensé. Sinon on serait confronté à la délinquance déjà forte dans cette zone, qui serait justifié par le revers du projet d'embellissement. Il faut reconnaître que ce ne seront pas les pauvres qui auront accès aux établissements qui vont être sur cette plage. Il faudra avoir un minimum de revenus.

Ne créons donc pas des délinquants pour avoir du beau.

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