Les candidats aux législatives du 6 mars 2021 prochain abordent la dernière ligne droite qui conduira seulement 255 d’entre eux à l’hémicycle. En effet, après avis du Conseil constitutionnel, la Commission Électorale indépendante (CEI) a procédé hier lundi à la publication de la liste définitive des candidats retenus pour les élections législatives du 06 mars prochain. Cependant, le filtre du Conseil Constitutionnel aura été fatal à deux pontes du FPI en exil au Ghana depuis la crise post-électorale de 2011 ; il s’agit de Koné Katina et de Damanas Pickas.
En effet, après invalidation de leur dossier de candidature par la Commission Électorale Indépendante, les deux hommes avaient declaré dans un communiqué « Nous affirmons que c’est de façon arbitraire que la CEI a rejeté nos candidatures. Aussi avons-nous décidé après avis d’EDS (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté, plateforme de l’opposition), qui parraine nos candidatures d’exercer un recours devant le Conseil constitutionnel, droit que reconnaît l’article 82 alinéa 2 du Code électoral. Nous avons à cet effet, constitué maître Louis Metan, ancien bâtonnier du barreau de Côte d’Ivoire pour défendre notre cause devant l’auguste Conseil constitutionnel dans notre intérêt, celui d’EDS que la CEI prive de 4 sièges, celui des populations de Marcory et de Port-Bouët à qui l’on restreint la liberté de choix de leurs députés et surtout dans l’intérêt du droit ».
Toutefois, l’argument mis en avant par le juge constitutionnel pour invalider les dossiers de candidature de ces deux proches de l’ex-Président Laurent Gbagbo, est leur impossibilité de satisfaire à l’une des conditions imposées par le code électoral aux candidats. En effet, le code électoral en son article 71 stipule que « Le candidat à l'élection de député à l'assemblée nationale doit être âgé de 25 ans au moins, être ivoirien de naissance, n'avoir jamais renoncé à la nationalité ivoirienne. Il doit en outre avoir résidé de façon continue en Côte d'Ivoire pendant les cinq années précédant la date des élections. Cette restriction ne s'applique pas aux membres des représentations diplomatiques et consulaires, aux personnes désignées par l'Etat pour occuper un poste ou accomplir une mission à l'étranger, aux fonctionnaires internationaux et aux exilés politiques». Le Conseil Constitutionnel valide donc la décision qui avait été prise déjà en amont par la CEI.
Justin Koné Katinan et Damana Pickass, tous deux toujours en exil au Ghana, qui voulaient conquérir des sièges respectivement à Port-Bouet et Marcory devront donc pour l’heure mettre en berne leur désir de siéger à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire
Par ailleurs, les heureux élus qui ont passé les mailles du Conseil constitutionnel ont été invités à procéder au retrait au siège de la CEI des spécimens de bulletins de vote et des affiches en prélude à la campagne électorale qui s’ouvre le 26 février prochain pour une durée
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COMMENTAIRES
FofanaMoussa
02-23 18:34:04Si j'ai bien lu, les deux exilés au Ghana n'ont pas pu justifier qu'ils sont DES EXILÉS POLITIQUES ?
GUEST_d0ardQdDN
02-23 11:08:05Qui est ce qui est surpris par cette décision ?
KraidyJean-François
02-24 01:57:10L'auteur de l'article ne nous dit rien sur le contenu du rejet. Quels sont les arguments qu'ils ont présentés dans leurs recours? Quels sont ceux du juge constitutionnel pour confirmer la décision de la CEI? Rien de tout cela. Cela me rappelle un exercice que nous ferions en rédaction en classe de 6ème. Le professeur donne un extrait d'un texte tiré d'un ouvrage et nous devions imaginer la suite.