« L’appel au dialogue n’est pas crédible quand certains sont derrière les barreaux et d’autres devant les barreaux. Le dialogue franc et sincère se mène autour d’une table, dans le respect mutuel. C’est signe de paix. » C’est en citant Nelson Mandela, que le Bishop Benjamin Boni s’est montré préoccupé, ce jeudi 26 novembre, par la dégradation du climat sociopolitique en Terre d’Eburnie. C’était à l’occasion d’un point presse tenu au temple Jubilé de Cocody Les Ambassades.
Le président de l’Eglise méthodiste unie Côte d’Ivoire, a décrié « le contexte sécuritaire délétère dans lequel vivent aujourd’hui les populations », résultant des affrontements inter- communautaires et de la cristallisation de la situation politique actuelle. Ce regain de tension a pris forme, selon le prélat, avec la déclaration de candidature pour un troisième mandat à la présidentielle du Président Alassane Ouattara, le 06 août dernier, « candidature ayant fait l’objet de vives contestations et de manifestations à travers la Côte d’Ivoire, lesquelles se sont poursuivies pendant la campagne électorale, le vote, la proclamation des résultats et après. »
C’est pourquoi, au nom de sa communauté religieuse qui, a-t-il déclaré, est soucieuse de l’importance de la vie humaine, du respect des acquis démocratiques et des Droits de l’homme, Benjamin Boni, exhorte avec instance le Chef de l’Etat, à engager le dialogue inclusif avec toutes les parties en présence, « aucune sacrifice n’étant de trop dans l’intérêt suprême de la Nation. » Aussi, l’homme de Dieu demande-t-il à Alassane Ouattara « d’œuvrer à la libération de tous les prisonniers politiques et militaires et le retour effectif des exilés, gage de l’unité des fils et filles de ce pays et de la vraie réconciliation ».
OLVIS DABLEY
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