Le XVIIIe siècle fut celui des Révolutions. La révolution américaine, la révolution des Provinces-Unis, la révolution hanséatique, la révolution française et la révolution haïtienne inscrite dans le prolongement de la révolution française de 1789. Cette révolution c'est prolongée jusqu'à la moitié de la première décennie du XIXe siècle.
Cette partie de l'histoire de Saint-Domingue fut brillante. Et ces échos furent retentissants dans les Amériques noires. Des esclaves noirs ont décidé d'être les acteurs de premier plan de leur liberté. Ils ont pris leur responsabilité en 1791 après la cérémonie du bois caïman et ont contraint l'armée de Napoléon à mettre bas les armes. Jean Jacques Dessalines proclama le 1er janvier 1804 l'indépendance de la première République noire indépendante du XIXe siècle et l'appela Haïti (liberté). Saint-Domingue est donc rentrée dans l'histoire des Révolutions. Même si elle est restée peu connue car reléguée dans les méandres de l'histoire des Révolutions. La révolution française de 1789 fut plus médiatisée. Il a donc fallu atteindre en 1825 pour voir la jeune République noire Haïti avoir une reconnaissance internationale et entrer véritablement dans l'économie monde. Mais elle devrait après son indépendance payer une dédommagement à la France. Payer une compensation financière aux grands planteurs français pour leurs terres perdues et leurs esclaves.
Indépendante mais plombée économiquement, Haïti n'a jamais pu prendre effectivement son envol économique et politique. Le pays connut une instabilité politique chronique et l'interventionnisme des puissances ce fut le cas des Etats-Unis dans ses affaires intérieures a fini par faire de Haïti un pays quelconque. L' histoire donc d'Haïti ne fut plus linéaire. Des ruptures importantes y sont perceptibles. Crises politiques majeurs, catastrophes naturelles et encore crises politiques majeurs à ne point finir . Comme si Dieu avait quitté Haïti. Du père Bertrand Aristide à Jovenel Moïse, l'histoire d'Haïti après son indépendance est sombre. Le pays semble être ingouvernable, le peuple haïtien est constamment dans la rue. Désamour entre les différents présidents élus et le peuple et les crises politiques à répétition restent la marque de fabrique d'Haïti. A l'un de nos doctorants Ahigro Arnaud qui fait sa thèse sur l'armée révolutionnaire des esclaves noirs de Saint-Domingue, et qui devrait faire le voyage à Haïti, un ancien ambassadeur de Haïti en Côte d'Ivoire avait dit qu'il faudra qu'il s'arme de beaucoup de courage pour y faire ses recherches car les difficultés il y'en aura à Haïti. Aujourd'hui, les signaux que la presse nous renvoie d'Haïti sont au rouge. Une crise politique due à une question de gouvernance politique et de la durée du mandat du président sortant alimentent comme d'habitude le débat politique des Haïtiens. L'opposition politique et le pouvoir ne parlent plus le même langage et la population est dans la rue. Tel est le quotidien de cette première République noire indépendante des Caraïbes.
Coulibaly Dognima
Instituteur ordinaire
Dr Histoire moderne
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