Pascal Affi Nguessan devrait savoir manœuvrer pour exister politiquement
Président de la branche légale du Front populaire ivoirien (FPI) qu’il tient avec acharnement depuis le retrait physique de Laurent Gbagbo de la scène politique, Pascal Affi Nguessan sort fragilisé de la présidentielle et des législatives. Du coup, la question de son influence sur les enjeux politiques nationaux se pose.
Absent à la présidentielle d’octobre 2020 alors que sa candidature a été retenue par le Conseil constitutionnel, Pascal Affi Nguessan s’est allié à la plateforme de l’opposition conduite par le Président Henri Konan Bédié. Le temps du boycott actif, l’ex-Premier ministre de Laurent Gbagbo a hérité du porte-parolat d’un Conseil national de transition (CNT) mort-né. Mais ne résiste pas à la traque du pouvoir qui le contraint d’abord à une réclusion de novembre à décembre 2020 avant de lui dérouler le tapis de représentation aux obsèques de l’ex-président ghanéen Jerry Rawlings, fin janvier.
Dans son camp, la polémique soulevée par ce rapprochement influence les tractations pour les législatives. Pourtant, il croyait pouvoir aller en rang serré aux législatives avec le reste de l’opposition. Le parti de Pascal Affi Nguessan y part esseulé et fait une maigre moisson. Seulement deux députés contrairement à 2016 où le FPI a réussi à avoir un groupe parlementaire avec 9 députés élus. Le successeur de Laurent Gbagbo se positionnait comme le leader de l’opposition lorsque le PDCI était encore au RHDP. De quelle marge de manœuvre dispose désormais Pascal Affi Nguessan pour se repositionner sur l’échiquier politique national avec « son parti » au moment où la plateforme de Bédié et Gbagbo monte en puissance ? Va-t-il se rapprocher du parti au pouvoir pour bénéficier d’acquis ou se fondre dans la masse des opposants à Alassane Ouattara ?
Le Grand médiateur Adama Tounkara et Affi Nguessan ont représenté l'Etat ivoirien aux Ghana
Si le député de Bongouanou, réélu, se fond dans la masse de l’opposition, le leadership qui lui est contesté par ex-camarades de parti, les « Gbagbo ou rien (GOR) » va s’effriter. La seule alternative pour exister – avec ses militants et sympathisants – serait un rapprochement avec le parti au pouvoir. A cet effet, la sortie, le 21 mars dernier, sur les réseaux sociaux de l’une des têtes fortes de son parti, le vice-président et porte-parole, pourrait alors trahir un secret. Deux mois après que son président a représenté l’Etat ivoirien aux obsèques de Jerry Rawlings, Jean Bonin Kouadio affiche sur son profil : « tu ne veux pas l’épouser mais tu refuses qu’elle soit en couple avec un de tes anciens amis. Tu es un pur sorcier ».
Quelques heures auparavant, le communicant de Pascal Affi Nguessan déclarait ceci dans un direct. « La politique de la haine, je ne veux plus faire cela. J’ai fait cela à un moment donné parce que j’étais dans un environnement. Et quand vous êtes dans un environnement, vous êtes obligés de suivre le mouvement, vous êtes obligé de suivre le mouvement. Mais je refuse de suivre ce mouvement », révèle Jean Bonin. Cette sortie tranchée du Vice-président de Pascal Affi Nguessan au moment où se recompose le paysage politique ivoirien focalise l’attention de l’opinion sur l’avenir de son parti politique, en particulier celui de son président.
Jean Bonin Kouadio, proche de Pascal Affi Nguessan
Saint-Claver Oula
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COMMENTAIRES
GUEST_84rQgVGLe
03-23 07:14:08ET PUIS JEAN BONIN, VOUS ETES COMBIEN DE VRAIS MILITANTS DU FPI ? TU AS SUIVI LE DERNIER COMITÉ CENTRAL ET LES PLAINTES D'AFFI.
GUEST_84rQgVGLe
03-23 07:11:23IL DEMANDE PARDON AU PDT GBAGBO ET SAUVE SA POSITION OUBIEN, IL VA AU RESTAURANT PAR CE QU''IL À FAIM.
BambaSylla_04
03-22 22:37:54lui Jean bonin et son patron Affi n'quesan le traître et collabo sont prêts à allé au restaurant de rdr alias rhdp