Laurent Gbagbo, ex chef d’Etat de Côte d’Ivoire est définitivement libre de ses mouvements depuis hier mercredi 31 mars 2021. Le constat qui s’impose est que l’acquittement du fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) par la Cour pénale internationale (CPI) intervient après l’élection de son rival Alassane Ouattara pour un 3^e mandat présidentiel.

Du coup, l’on est curieux de savoir si la libération totale de l’ancien opposant historique de Félix Houphouët-Boigny n’est pas inscrite dans un calendrier de l’actuel chef de l’Etat. En tout état de cause, cet acquittement de Laurent Gbagbo et son probable retour en Côte d’Ivoire ne peuvent plus considérablement contrarier les projets politiques et la mise en œuvre du programme de gouvernement de son successeur à la tête de l’Etat. Ce d’autant plus que le patron du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) s’est assurée d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale.

Par ailleurs, même si celui qu’on surnomme le Woody de Mama garde intacte sa cote de popularité, force est de reconnaître que ses nombreux partisans, a priori, sont gagnés aujourd’hui par plus de maturité et de sagesse. Tout comme ceux d’Alassane Ouattara.

On peut donc le dire, le timing de la libération de Laurent Gbagbo est parfait. Car après 10 ans, beaucoup d’eau a coulé sous le pont et les rancœurs se sont atténuées de part et d’autre. Il lui reviendra donc, dès son retour, de s’inscrire dans un schéma de paix, de pardon et de réconciliation. 

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