La Côte d’ivoire figure à l'avant dernière place du classement des systèmes éducatifs en Afrique subsaharienne francophone. La nouvelle publiée ce Lundi 1er Février par le Programme d'Analyse des Systèmes Éducatifs (PASEC), a fait l’effet d’un séisme dans les milieux scolaires du pays. 

Pour la ministre Kandia Camara, annoncée comme partante lors du prochain remaniement ministériel qui devrait avoir lieu au lendemain des législatives du 06 Mars, la fin ne pouvait pas être plus cauchemardesque. Titulaire du portefeuille de l’éducation nationale depuis l’accession au pouvoir de son mentor, Alassane Ouattara, l’ancienne handballeuse a durant ces 10 années, toujours eu du mal à convaincre les acteurs du secteur éducation, ainsi que l’opinion publique sur la qualité de sa gestion. 

Constamment sous le feu des critiques, Kandia Camara a pour le moins connu une gestion mouvementée, avec des grèves à répétition dans son département.  

La dernière en date étant celle relative au paiement des frais de COGES (Comité de Gestion des Établissements Scolaires), que le chef de l’état, s’était engagé à supprimer lors de son discours de prestation de serment, le 14 Décembre 2020, et qu’il a matérialisé le 21 Janvier de cette année 2021, par l’instauration d’une nouvelle feuille de route, exemptant les parents de tout engagement financier supplémentaire, en dehors des frais d’inscription. 

Ce classement dévoilé à un moment particulièrement sensible pour la première responsable de l’éducation nationale, lui tombe sur la tête comme un coup de massue qui pourrait compromettre sérieusement ses chances de repositionnement au sein de l’appareil étatique. 

Fatalement désavouée par ce classement peu généreux pour elle, Kandia Camara traîne ainsi un boulet lourd et bien inconfortable à ses pieds. Une situation dont elle se serait volontiers épargné, si ce rapport n'avait pas pointé du nez à la veille d’un remaniement ministériel qui devrait la voir migrer vers une autre fonction, moins technique. 

Toutes ses réformes désormais remises en cause, la ministre saura-t-elle trouver la parade inespérée pour redresser le tir ? Sinon, que fera son mentor, Alassane Ouattara pour lui permettre de laver la face ? 

Les semaines à venir s’annoncent décisives pour la suite de sa carrière politique et gouvernementale. 

Raoul Mobio

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