Toumodi-Crise électorale/Un acteur de la société civile estime que le président Alassane Ouattarra doit punir dans les deux camps
Frédéric Tanoh Niangoin, ancien acteur politique et actuel membre de la société civile a animé un point de presse le jeudi 18 février dans un hôtel de la place où il est revenu sur la crise électorale qui a secoué les populations de Toumodi
A moins de trois semaines des élections législatives prévues pour le 6 Mars prochain, quel est l’état d’esprit des populations de Toumodi au regard des derniers conflits sociopolitiques dont les séquelles sont encore perceptibles ?
J’observe sans surprise la résilience morale des populations du Département de Toumodi et d’Abli en particulier qui démontrent leur capacité à surmonter les traumatismes subis, quand bien même elles demeurent dans l’expectative d’un geste fort du pouvoir, empreinte de justice et d’équité, comme cela se fait dans un Etat de Droit. Toumodi saura, malgré tout, rester toujours digne et positif en continuant d’assumer son dessin de Région d’accueil et de brassage.
A vous entendre, on peut donc retenir que la crise sociopolitique est derrière nous, que Toumodi est prêt à pardonner, à faire table rase du passé et à aller à la réconciliation pour un nouveau départ
C’est mon souhait et aussi celui de tous les toumodiens authentiques ayant un lien affectif avec leurs villages respectifs, terres de leurs ancêtres qu’ils ne sauraient détruire eux-mêmes pour aucune raison. Retenez toutefois que le Pardon et la Réconciliation ne peuvent se passer de la Considération d’autrui, de la Vérité, de l’objectivité et de la Justice. Les violences survenues au cours de l’élection Présidentielle ont été imposées aux villages de Toumodikro et Abli. Ces villages sont prêts à pardonner et à aller à la vraie réconciliation précédée de vérité, de justice et de réparation et non de celle factice qui se déroule en ce moment sous nos yeux dans l’indifférence.
Pouvez-vous être plus explicite quand vous parlez surtout de vérité, d’objectivité et de justice dans la crise sociopolitique qui a secoué Toumodi dans la période de l’élection Présidentielle
Je veux dire en clair que si l’opposition a fauté en lançant un mot d’ordre de boycott actif anti-démocratique que je condamne d’ailleurs, le RHDP, en se substituant aux forces régaliennes la Police et la Gendarmerie notamment, a également fauté par la voix de son porte parole en privatisant la sécurisation du vote à travers le mot d’ordre incitant ses militants à faire barrage sur le terrain aux actions de l’opposition. Les deux mots d’ordre croisés ayant entrainé les affrontements dont les conséquences sont connues, aussi bien l’opposition que le RHDP doivent assumer leurs responsabilités respectives. Concernant le cas de Toumodikro il s’agit de cas d’agressions perpétrées sur place dans un village par des personnes venues d’un autre quartier de la ville. Il est donc de notoriété que les habitants de Toumodikro ont été pris à partie chez eux. Toumodikro réclame donc justice dans la vérité et l’objectivité. Voilà donc qui est clair. Le président Alassane Ouattarra doit donc absolument punir dans les deux camps par souci d’équité.
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COMMENTAIRES
JocePhoenix
02-20 09:36:53Merci Niangouin c'est ça la vérité toumodi veut la vérité sur.ce drame