Depuis quelques temps, les voyants de plusieurs secteurs de la vie du pays des éléphants ne sont pas rassurants, notamment les secteurs de la santé, de l'économie dominée par un stock très élevé de l'endettement et d'un système éducatif classé avant dernier dans la sous-région ouest-africaine.

Selon des estimations officielles à fin septembre 2020 du ministère de l'économie et des finances de Côte d'Ivoire, le montant du stock des emprunts de l'Etat ivoirien s'élève à 16 133,3 milliards FCFA (24,6 milliards d'euros), dont 10 587,3 milliards FCFA au titre de la dette extérieure et 5 546 milliards FCFA pour la dette intérieure, pour un ratio d'endettement de 45,9% . Avec de tels chiffres de sa dette, l'on comprend difficilement certaine communication du régime où l'on qualifie cette économie de performante et dynamique ; ce serait assez complexe pour un profane de bien percevoir comment serait-il possible d 'encenser une économie qui, au regard des chiffres, semble être en difficulté sous le poids de la dette ?

A côté de ce tableau sombre de sa dette, le Covid-19 est en train de troubler le sommeils du pouvoir avec au moins une centaine de cas positifs par jour. Et comme si cela ne suffisait pas, l'école vient compléter la liste noire, une école avec des apprenants de plus en plus violents, incontrôlables dans un système mal classé: alors, ne faudrait-il pas prendre des décisions courageuses pour dompter ces apprenants afin de redonner à l'école ses lettres de noblesse ? Avec ce paysage éducatif moins honorable, pourquoi ne pas envisager des états généraux de l'école ivoirienne ?

De tout ce qui précède, il serait difficile d'exprimer une fierté vis à vis de l'état actuel du pays, même si tout semble être bon, normal et stable. Si le terrain politique connait une relative accalmie après plusieurs mois de tension, l'économie, l'école et le Covid-19 dominent l'actualité ces dernières semaines.

As. B

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