L’unité des partis d’opposition lors de la présidentielle du 31 octobre 2020 a volé en éclats pour les législatives 2021. L’aile du Front populaire ivoirien conduite par Pascal Affi N’guessan, a claqué la porte. Au vrai des informations piochées aux bonnes sources soutiennent le contraire. Celles-ci font état de ce que Bédié et Gbagbo, chacun pour des raisons qui lui était propres, ont poussé l’ancien porte-parole du défunt Conseil national de transition vers la sortie. En effet, Laurent Gbagbo ne fait aucun mystère de vouloir récupérer les sceaux du parti qu’il a fondé. Laisser AffI engager ce parti dans une alliance avec le PDCI, alors même que lui Gbagbo a un accord d’alliance avec Bédié pour « réconcilier les Ivoiriens », ce serait se faire hara-kiri. Pour Henri Konan Bédié, l’enjeu des législatives c’est, entre autres, d’empêcher le RHDP de faire main basse sur ses bastions. Or, l’aile FPI, avec Affi, ce sont trois maigres députés. Ce qui dénote d’un poids électoral négligeable.
Or quoiqu’on dise Laurent Gbagbo, en dépit de ses 10 ans passés à la CPI, du reste l’aile du FPI qui se reconnait en lui, jouit d’une audience certaine. Par pur realpolitik donc, Bédié a misé sur cette aile au détriment d’Affi et quelques petits partis de l’opposition qui malgré leur statut montraient un appétit gargantuesque pour ces législatives. In fine l’alliance Bédié-Gbagbo s’est consolidée dans 128 circonscriptions électorales. Dans 61 circonscriptions ce sera soit le PDCI, soit EDS face au RHDP. Les deux partis, PDCI et EDS vont s’affronter dans 29 circonscriptions, là où ils n’ont pu accorder leurs violons.
Tché Bi Tché
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