"Femme rurale, lève-toi pour ton développement" était le thème de la célébration de la journée internationale des droits de la Femme organisée par Sery Soko Sarah, Coordonnatrice régionale du PPA-CI en charge du département de Vavoua. C'était ce mercredi 8 mars 2023, à Dania. Au cours de cette cérémonie, Florentine Fahé, secrétaire national technique chargée de la mobilisation des associations féminines du PPA-CI et invitée spéciale s'est entretenue avec les femmes de cette localité sur la nécessité de réfléchir et trouver des solutions pour l'amélioration des leurs conditions de vie.
« Chères mamans, chères sœurs, sachez que la journée du 8 mars n'est pas la fête de la femme, ni la journée de la femme mais plutôt la journée internationale de la lutte des droits des femmes. C'est une journée où l'on doit dénoncer les inégalités, les discriminations et violences subies par les femmes. Car les femmes quel que soit le lieu où elles se trouvent, ont toujours des droits à conquérir et à défendre. C'est un combat constant, quotidien et universel. Cette journée est donc un moment propice pour réfléchir et trouver des solutions pour l'amélioration des conditions de vie des femmes. C'est donc un bilan des acquis et des perspectives », a-t-elle déclaré d'entrée.
Puis Florentine Fahé, en bonne historienne a fait l'histoire de la lutte des femmes notamment de Olympe de Gourges, pionnière du féminisme, et auteure de la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne et le Women Day aux États-Unis. « En 1791, cette Femme qui s'est battue pour l'émancipation des femmes et qui a fini guillotinée en 1793 à l'âge de 45 ans (...) Il y a aussi la journée des femmes américaines qui luttent pour le droit de vote qu'on appelle Women Day. Il y a aussi les femmes russes qui en 1917 revendiquaient des droits et qui furent honorées par Lenine des années plus tard et dont la date correspondait au 8 mars du calendrier. L'officialisation de la date du 8 mars par l'ONU en 1977 pour commémorer la lutte des droits des femmes », a relaté Florentine Fahé.
Aussi, Florentine Fahé, après avoir fustigé les conditions de la femme africaine et singulièrement celle de la Côte d'Ivoire avec des exemples des femmes de Dania. Pour elle, il est temps que ces femmes dites rurales de prendre conscience de leur valeur car « nous ne sommes pas des vilaines matriarches ou des auxiliaires pour fabriquer des bébés. Mais nous sommes des êtres humains. Nous refusons d'être derrière mais à côté des hommes car Dieu nous a créés à partir de leurs côtes en non de leurs vertèbres car ce sont les vertèbres qui sont derrières. C'est pourquoi je souhaite l'autonomisation des femmes rurales par des activités rémunératrices de revenus car seule leur autonomisation économique peut les affranchir », a-t-elle conclu.
La célébration de la journée internationale des droits de la femme est un évènement annuel proclamé et reconnu par les Nations Unies depuis 1977. Elle tire son origine de mouvements sociaux au tournant du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe, qui avaient pour but de faire acquérir aux femmes les mêmes droits accordés aux hommes. La journée a été officialisée en 1977 par l'Assemblée générale des Nations Unies, qui a appelé « tous les États à proclamer, comme il conviendra, en fonction de leurs traditions et coutumes historiques et nationales, un jour de l'année Journée des Nations Unies pour les droits de la femme et la paix internationale ». Elle est l'occasion de faire l'état des lieux des droits de la femme afin de prendre des mesures pour intensifier les actions favorables à leur réalisation.
Yannick_LAHOUA
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