Jean-Louis Billon : ''Avoir un président aussi diminué est pour ma part dommage''

Lors de la séance inaugurale de l’Assemblée nationale du mardi 30 mars 2021, Amadou Soumahoro, député de Séguéla sous-préfecture, a été réélu à la tête de cette Institution de l’Etat de Côte d’Ivoire. Mais, au vu de son état de santé, l’honorable Jean Louis Billon, député de Dabakala, avait lancé une alerte. Aujourd’hui, les faits lui donnent raison sur toute la ligne.

Ce 30 mars là, le député de Dabakala avait vu le mal venir. Jean-Louis Billon n’a pas apprécié le retour précipité d’Amadou Soumahoro de Turquie, où il était en soins, pour candidater à la Présidence de l’Assemblée nationale, poste qu’il occupe depuis la démission de Guillaume Soro en février 2019. Et, à l’issue de cette séance inaugurale, l’honorable Jean-Louis Billon avait dit ceci : ‘‘L’Assemblée nationale est le pouvoir législatif. Et avoir un Président aussi diminué est pour ma part, dommage. Et je tenais à le dire, parce que c’est la première fois que nous allons commencer une législature avec un président malade’’, dixit Jean-Louis Billon, dont on pouvait imaginer la colère et la désolation, au vu de l’expression de son visage.

La prestation d’Amadou Soumahoro, le 1^er avril 2021. Disons, la lecture du discours du Président de l’Assemblée nationale ce jour-là, avait tout l’air d’un poisson d’avril. C’est à dire, d’une blague. Et pourtant, ce n’était ni un brouillon, ni une mise en scène. Amadou Soumahoro était dans le dur. Mal en point, il a peiné à lire son discours, butant sur les mots, titubant, se relevant, se répétant plus d’une fois, jusqu’au point final de son adresse à ses pairs.  

Le Président de l'Assemblée nationale, Amadou Soumahoro, est mal en point.

La santé d’Amadou Soumahoro interpelle. A plus d’un titre. Quand on a perdu des personnalités comme le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, pour des raisons de santé, il y a de quoi tirer sur la sonnette d’alarme pour Amadou Soumahoro. Le président de l’Assemblée nationale a actuellement plus besoin de repos que de travail. Parce que pour travailler, il faut être bien portant. Et le lui dire, ce n’est pas lui faire une injure.

Les grandes douleurs au sommet de l’Etat, on en a vécu assez ces derniers temps en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, il faut arrêter les calculs politiques de tous genres. Et avoir le courage de dire ‘‘Stop’’ à ceux dont la santé n’est pas au beau fixe. Ne pas le faire, alors que ce ne sont pas les potentialités et les compétences qui manquent, c’est ne pas mettre en avant l’intérêt supérieur de la Nation.

Yob

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