Livre. Le précédent livre de Gilles Kepel, spécialiste du monde arabe, s’intitulait Sortir du chaos.
Les crises en Méditerranée et au Moyen-Orient (Gallimard, 2018). Deux ans plus tard, le chaos n’a fait que s’étendre, en raison de la pandémie de Covid-19, qui a mis les économies à plat et exacerbé les inégalités, et de la politique étrangère menée par Donald Trump. Même s’il est encore tôt pour mesurer les conséquences de la crise économique en cours ou pour savoir ce qu’il restera du legs trumpien, Gilles Kepel a choisi de faire de 2020 une année charnière. Son nouvel essai en est la chronique au jour le jour.
Deux faits majeurs émergent sous la plume du politologue : 24 juillet, Recep Tayyip Erdogan, le président turc, participe à la première grande prière dans l’ex-basilique Sainte-Sophie d’Istanbul, transformée en mosquée ; 16 octobre, Samuel Paty, enseignant d’histoire-géographie, est décapité par un jeune djihadiste d’origine tchétchène à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Pour Gilles Kepel, un fil relie ces deux événements, c’est ce qu’il appelle le « jihadisme d’atmosphère ».
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