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Les femmes dans le nouveau gouvernement sont jugées en nombre insuffisant par certains

Depuis ce Mardi 06 Avril 2021, la teneur du 1er gouvernement du premier ministre Patrick Achi a été rendue public. Et comme d'habitude, quelques voix s'élèvent déjà pour regretter qu'il n'y ait que huit dames dans ce nouveau gouvernement qui compte 42 membres. Cette situation jugée "discriminatoire" par certains, pose avec acuité la question de l'égalité des genres dans les nominations au gouvernement et aux hauts postes de l'administration publique qui n'est pas un débat nouveau. Mais en 2021 nous nous interrogeons sur la pertinence et l'honnêteté d'une telle revendication.

Soyons d'accord avant que certains commentaires ne viennent me faire dire ce que je n'ai pas dit ni pensé. Je suis pour l'égalité des genres et la promotion de tous les genres sans la moindre discrimination. Il n'y a aucun complexe à avoir comme chef d'État, ministre, ou ambassadeur une dame. Mais là où la revendication des "féministes" pose problème à mon sens, c'est cette propension à vouloir coûte que coûte établir une parité entre le nombre d'hommes et de femmes appelés au gouvernement sans une base objective et pertinente autre que celle de l'égalité des sexes. En termes simples, pour ces personnes s'il y a 40 ministres, au moins la moitié doit être des femmes simplement parce que nous sommes dans une société d'égalité.

Au moment de former son gouvernement, il est évident que le 1er ministre Patrick Achi ne recherchait ni des hommes, ni des femmes mais plutôt des compétences avérées et pointues capables de relever les différents défis dans les différents domaines de développement. Je ne pense pas que la question du genre se soit posée à ce moment précis pour affecter un(e) quelconque ministre à un poste précis. Il y a en Côte d'Ivoire aujourd'hui presque autant de femmes que d'hommes compétents et très bien formés. Mais le pouvoir discrétionnaire de celui qui nomme, son honnêteté intellectuelle et la spécificité de la tâche à accomplir lui commande de choisir dans cette panoplie d'offres ceux qu'ils jugent pour le moment, les plus aptes à donner satisfaction. Sur cette base, c'est certain que demain l'on pourrait se retrouver avec 25 femmes dans un gouvernement de 40 membres et personne ne sera scandaliser. On ne nomme pas pour nommer. Si le chef du gouvernement avait été une dame, je ne suis même pas sûr qu'elle aurait nommer autant de femmes que d'hommes ce Mardi.

Cette question doit donc être dépassionnée et abordée avec plus d'objectivité plutôt que sous le prisme de l'émotion. Le combat doit être mené en amont en encourageant les jeunes filles à être plus sérieuses à l'école et celles qui abordent le monde professionnel à ne pas se contenter de peu tout en évitant de compter sur leur mari pour compléter leur salaire. La nomination à un ministère est en quelque sorte l'aboutissement d'une carrière ou le lieu d'implémentation de la somme d'acquis professionnels. Ce n'est pas le lieu d'un partage équitable de gâteau sur la base du genre. Et le dire ce n'est pas être sexiste encore moins misogyne.

SRANKPAWA BOUAKE Mer0704210800

Photos: Internet

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