Les législatives en Côte d'Ivoire, c'est pour le 6 mars. Et contrairement à la présidentielle du 31 octobre boycottée par l'opposition, ce scrutin pour le contrôle du parlement va voir la participation de tous les partis politiques. Dans toutes les circonscriptions électorales, l'heure est aux préparatifs pour le dépôt de candidatures.Les différents états-majors s'activent non seulement pour le choix des candidats mais aussi les prétendants aux candidatures allient démarches pour la constitution des dossiers et actions aux allures de précampagne. 

Dans la région du Lôh Djiboua, la compétition est déjà bien engagée entre le RHDP, le parti au pouvoir et la coalition FPI-PDCI. Dans le camp présidentiel, le ministre Amedée Kouakou affiche clairement ses ambitions pour le poste de parlementaire à Divo sous-préfecture. Le maire de Divo veut porter les couleurs du RHDP dans cette circonscription reposant sur les populations rurales. Et il est déjà très actif.

 Moïse Lida Kouassi, chef de fil de l'opposition dans le Lôh-Djiboua

A Divo commune le député sortant Famoussa Bamba veut rempiler. Le transfuge de L'UDPCI est sur le terrain. 

En face, il y a les candidats FPI et des candidats PDCI. La fédération FPI de Divo sous-préfecture a tenue à une assemblée générale dimanche 10 janvier pour choisir le candidat de l'ex-parti au pouvoir. Il y avait 5 candidats. Un choix a été opéré mais un arbitrage sera encore nécessaire en accord avec le PDCI. Ce sera le même scénario au poste du député de la commune en tenant compte de l'UDPCI.

A Lakota, le député sortant RHDP multiplie les contacts avec les populations. Kouyaté Aboulaye est sur la brèche avec le retour du FPI conduit par l'ex-ministre Moïse Lida Kouassi. Ce dernier a annoncé samedi o janvier sa candidature dans ce département. A la rencontre au maquis l'Escale de Lakota où Lida a fait sa déclaration, le député Kouyaté a discrètement envoyé un proche qui a été reconnu et dénoncé publiquement mais n'a pas été inquiété. L'ex-député de Marcory qui a choisi de venir compétir dans sa région natale a juste demandé à ce représentant de son Amedée Kouakou, leader du RHDP dans le Lôh-Djiboua

L'ex-député de Marcory qui a choisi de venir compétir dans sa région natale a juste demandé à ce représentant de son adversaire d'aller dire au député sortant tout ce qu'il a entendu à son probable adversaire.Le vice-président président du FPI a lancé un appel à un fair-play électoral à tous les candidats du RHDP. Sans microbes, sans dozos, sans manchettes. 

Toutes les rencontres du FPI voient la présence des responsables locaux du FPI mais aussi du COJEP, le parti de Blé Goudé. Comme à Divo, avec l'ancien maire Boby Djépa arrivé au lieu de la réunion et salué avec chaleur par Lida Kouassi et tous les militants FPI présents.

Alors que le Ministre Amedée Kouakou fait valoir ses réalisations à Divo, et sa générosité, le FPI joue la carte de reprise d'un bastion laissé aux mains du RHDP pendant 10 ans à cause du boycott des scrutins. 

A Lakota, outre Kouyaté, le maire RHDP Sami Mery exprime ses ambitions parlementaires. Ce dernier pourrait se déporter à Niabezaria Goudouko, deux sous-préfectures de Lakota qui ont droit à un seul député. Et ce, pour laisser le champ libre à Kouyaté. Dans les deux cas, ils ont en face le FPI qui entend remettre les pendules à l'heure.

Les deux blocs ont des forces et des faiblesses. Et déjà ça se voit sur le terrain. L'atout principal du camp RHDP, c'est la puissance financière et des infrastructures réalisées. Sa faiblesse, c'est que sur quatre élus locaux, trois l'ont été sous la bannière d'autres partis aujourd'hui dans l'opposition ou en candidat independante avant de devenir RHDP. Sami Mery, neveu de Lakota à été d'abord élu maire en tant qu'indépendant. Famoussa Bamba était UDPCI et Amedée Kouakou PDCI. Ils ne bénéficieront plus des voix de tous leurs électeurs de départ, beaucoup se sentant floués par les revirements de leurs élus.

La force principale du bloc FPI-PDCI et autres alliés, c'est la sociologie historique en faveur du FPI et l'alliance qui est née. La faiblesse viendra des multiples candidatures dont l'arbitrage pourrait susciter des grincements et des frustrés si les uns et les autres ne prennent pas de la hauteur.

Dan Opéli

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