A l'approche des élections législatives, des risques d'affrontements entre partisans de certains candidats sont perceptibles dans plusieurs localités de la région du Guémon. Pour éviter que ces conflits n'aboutissent à Affrontements entre populations, des chefs coutumiers de la région du Guémon sont montés au créneau pour interpeller les acteurs politiques. C'était à l'occasion de la cérémonie de prèsentation du candidat de l'opposition le samedi 13 février 2021 dans le village de Dah, une localité de la commune de Bangolo. " Chers responsables d'Eds et du Pdci, cela fait la troisième fois que vous inviter les chefs de villages lors de vos différentes. Mais ce qui est encourageant, c'est que vous nous donner la parole. C'est du jamais vu à Bangolo où nous très souvent invités à titre décoratif", a dit d'entrée le président du collectif des chefs de villages du Guémon, Tohé Blaise qui a continué :" nous ne sommes pas en cet espace pour faire de la politique et d'ailleurs notre statut ne le permet pas mais nous avons un droit de regard sur ce qui se passe dans nos localités. C'est pourquoi a l'approche des élections législatives, nous voudrions rappeler à tous les candidats qu'ils sont tous nos enfants. Les populations qu'ils vont visiter lors des campagnes électorales sont nos administrés. C'est pourquoi nous leur demandons de faire une campagne civilisée dépouillée de paroles injurieuses. Nous voudrions leur demander de critiquer les programmes et non les personnes. Après tout, il faut laisser une parcelle de place à une parcelle de réconciliation et de vivre ensemble. Nous demandons donc à ces candidats de faire siennes ces recommandations car notre région à beaucoup souffert des différentes crises que nous avons connues", a déclaré Blaise Tohé qui a tenu à adresser un message au fururs élus. " Une élection est une compétition à l'issue de laquelle il aura un seul vainqueur. Tout le monde ne peut pas être député en même temps. Nous demandons à tous d'avoir un esprit patriotique. Mais que le futur élu vienne souvent nous faire le point des sessions parlementaires. A aucun moment, nos élus ne viennent jamais nous revoir après leurs élections. Qu'ils viennent nous informer après des sessions car le pouvoir qu'ils ont appartient aux peuples", a-t-il conclu. Notons que le collectif des chefs de villages du Guémon est une structure mise en place depuis 2017. Elle vise à renforcer l'unité entre ses membres pour la bonne gouvernance des villages. Son premier président est l'ex-commissaire divisionnaire Tohé Blaise qui en est l'initiateur.

Kanou Francklin.

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