Libération définitive de Laurent Gbagbo, grâce présidentielle, perspective 2025, Hubert Oulaye, président du Comité de contrôle du Front Populaire Ivoirien (FPI) de Gbagbo se prononce au cours d’un entretien exclusif réalisé jeudi 1er avril 2021.
1- Dix années que vous affirmez que le dossier Laurent Gbagbo contre la CPI est injuste, vide et qu’il regagnera son pays C’est fait depuis le mercredi 31 mars 2021. Quelle réaction à chaud ?
D’abord, c’est une réaction de joie. Nous savions comme vous le dites que le dossier Laurent Gbagbo, Blé Goudé à La Haye était un dossier monté de toutes pièces pour se débarrasser d’un homme politique d’envergure qui gênait un certain nombre d’intérêts en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, la Justice vient de trancher de façon définitive. Mais après dix années d’enquête, de détention, de procès de re-procès. Dix années pour aboutir à ce qui était évident au départ, c’est-à-dire un dossier vide. Ma joie est multiple.
D’abord parce qu’en fin de compte, la Justice a été faite et le Président Laurent Gbagbo a été relâché de façon totale avec le ministre Blé Goudé. C’est déjà un premier motif de joie. Ils vont rentrer chez eux comme ils l’ont toujours demandé pour retrouver les siens : les familles biologiques, politiques, les Ivoiriens et évidemment leur environnement naturel. Je suis très content pour eux, leurs enfants, leurs partis, pour les Ivoiriens qui montré leur amour pour leur Président Laurent Gbagbo. La seconde raison c’est l’échec de ceux qui veulent que la Côte d’Ivoire soit un pays soumis, un pays dans lequel les intérêts des Ivoiriens ne comptent pas. Troisièmement, je suis heureux parce que pour une fois, le Droit a été dit par une instance internationale dont on ne peut pas dire qu’elle n’est pas politique parce que l’engagement, la manière dont le procès a été conduit en laissant de côté l’autre camp, dénote clairement que cette institution pénale internationale n’est pas exempte de tout reproche politique. C’est vrai, je suis dans la joie. Maintenant, on attend le retour de notre Président.
2- Certains y voient une opportunité pour le chef de l’Etat Alassane Ouattara de se réconcilier avec son frère Gbagbo. D’autres évoquent une grâce présidentielle pour Gbagbo et Blé Goudé. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Je souhaite que la Côte d’Ivoire revienne aux valeurs qui caractérisent tout pays démocratique à savoir la Justice, le respect des libertés. Nous avons passé plus de dix (10 ans) dans des conflits qui ont débouché malheureusement sur des morts, des emprisonnements, des exils…qui n’ont rien apporté à ce pays si ce n’est la déchirure. Il est temps que nous renouons avec la vraie paix, la vraie démocratie et cela devrait être perçu en premier par les autorités de ce pays. Ce sont elles qui sont à la base du transfèrement du Président Laurent Gbagbo et Blé Goudé à La Haye.
Ce sont elles qui devraient être les premières si tel est qu’elles recherchaient la vérité et la Justice de se précipiter pour faire revenir Laurent Gbagbo, pour montrer que la seule préoccupation qu’elles ont, c’est la Justice, rien que la Justice. Elles devraient chercher à enclencher un véritable processus de paix. Il doit y avoir la paix mais la paix dans la Justice. Si nous en restons là, nous n’aurons rien fait pour aider la Côte d’Ivoire à renouer avec la paix parce que d’un côté comme de l’autre dans les deux camps, il y a eu des victimes, des morts, des prisonniers. Si l’on a jugé un camp, la Justice voudrait que l’autre camp soit jugé. Là-dessus, ce n’est pas que nous en voulions à un individu mais la recherche de la Justice doit être objective.
3- Laurent Gbagbo, votre mentor et président, de retour en Côte d’Ivoire. Avec les sièges remportés par EDS aux dernières législatives, Laurent Gbagbo ne sera-t-il pas votre prochain candidat à la présidentielle 2025 ?
On ne peut rien présager maintenant. Le Président Laurent Gbagbo a passé dix années ailleurs. Même si on ne le pense pas, il doit être éprouvé. Il a besoin de repos avant de se projeter dans l’avenir. Nous avons le temps. Rien ne presse. Qu’il arrive d’abord. Qu’il soit lavé par sa famille et retrouve les siens. Son arrivée permettra certainement de booster l’action de son parti politique. Est-ce qu’il ira lui-même à cette échéance ? Il faut laisser au temps, le temps de nous dire ce qui serait le mieux. Nous souhaitons qu’il soit avec nous parce que c’est un homme de grandes expériences, un homme d’Etat de grande dimension et nous avons besoin de lui.
Propos recueillis par Cyrille NAHIN
Content created and supplied by: Cyrille_NAHIN (via Opera News )
COMMENTAIRES
LassanaFofana_01
04-02 12:09:32Autrement dit après le verdict il s'agira de juger l'autre camp pour prouver quoi ?Il faut conclure simplement que pour la justice des hommes personne n'est responsable des 3000 morts. Il faut mettre fin à ce cinéma.
FranckOlivierPeck
04-02 16:21:11C'est tout ! L'autre camp doit passer devant la justice. Vous croyez vraiment que ouremi a tué lui seul. Vous aussi. Ouremi dans les oreilles des gens ! Et avec ça vous pensez aller à la réconciliation ! C'est la loi qui réconcilie et non les hommes.
GUEST_Vl8bMEvJZ
04-09 05:49:16l'Ivoirien doit être compatissant car notre pays ne mérite cette haine changeons pour avancer les balabres nous a apporter quoi ? arrêtons tout cela pensons à nos enfants que Dieu bénisse le pays