Plus d’un mois après l’ouverture du dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition en Côte d’ivoire, en fin Décembre 2020, le camp Soro reste toujours absent à la table des négociations. Ni les libérations des prisonniers ni les enjeux électoraux du moment avec l’organisation des législatives du 06 Mars prochain, ne semblent être en mesure de faire fléchir Guillaume Soro et ses proches dans leur volonté de faire mordre la poussière au pouvoir en place.
De tous les principaux acteurs de l’opposition politique Ivoirienne, l'ex chef du parlement est le seul à ne pas associer ses partisans à ces concertations. Selon Me Affoussy Bamba que nous avons eu ce Mercredi 17 Février au téléphone, une inflexion de la position du camp Soro vis-à-vis du régime Ivoirien, n’est pas pour demain. Aucun compromis n’est envisageable, à en croire l’ex ministre de la communication, qui nous signifiait que seule une démarche officielle du gouvernement, autorisant le retour sans condition des exilés politiques, est possible à l’heure actuelle.
Dans ce bras de fer, aucune des parties ne semble disposée à faire des concessions. Pour le régime du RHDP, à l’instar des autres plateformes de l’opposition, Générations et Peuples Solidaires (GPS) devrait s’inscrire dans le dialogue politique, ce qui ouvrirait la voie à un retour négocié de son leader Guillaume Soro. Un schéma que balaie du revers de la main le camp Soro, qui exige pour sa part, le respect des préalables posées par l’opposition politique en Novembre dernier, avant le début de toute discussion avec les autorités en place. Face à l’impasse, qui du chef de l’état ou de l’ancien numéro 2 de son régime, fera le premier pas pour donner un coup de fouet au processus de réconciliation nationale, toujours grippé plus de 3 mois après le scrutin présidentiel du 31 Octobre 2020 ?
En toile de fond de ce duel à distance, un enjeu à la fois sociologique et politique. ‘’Le père’’ Alassane Ouattara, dans le contexte sociologique Africain, se verrait sans doute mal, céder aux exigences de son ‘’fils’’. De plus, une telle concession pourrait rapidement être interprétée comme un signe de faiblesse de l’homme fort du régime Ivoirien. Dans le camp Soro, un alignement sur la démarche du reste de l’opposition, actuellement en négociation avec le pouvoir, aurait l’effet d’une démystification de l’ex PAN, dont l’intransigeance est en totale rupture avec l’attitude de l’opposition qui a décidé de s’inscrire dans le dialogue politique.
Entre-temps, les enjeux diplomatiques avec la pression de Paris, pressée de voir des gestes concrets de décrispation être posés, pourraient prendre le pas sur les contorsions politiques sur le terrain.
Raoul Mobio
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COMMENTAIRES
resteouvousêtes
02-18 16:47:07si le président ADO fait le premier pas c'est pour arête ce petit bonhomme et le foutre en prison
ChristKacou_01
02-18 22:04:30ils agissent comme des maris de nuit
HermanPadia
02-18 21:25:31c'est l'arrogance