Confirmé à la tête du Gouvernement le 26 mars 2021, en remplacement du défunt Hamed Bakayoko, Patrick Achi a été instruit d’une mission première : Proposer un gouvernement au chef de l’Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, ‘‘dans les plus brefs délais’’.

Ainsi, dès sa nomination, le nouveau Premier ministre entame les tractations, pour mettre en place une équipe de large ouverture, un gouvernement d’union nationale. Le camp présidentiel veut voir l’opposition au sein de cette nouvelle équipe, afin de donner des signaux d’apaisement à l’international. Etant donné que la présidentielle tumultueuse du 31 octobre 2020 a fait place à des législatives du 06 mars 2021 relativement apaisées, malgré quelques incidents relevés ça et là.

Cette présence de l’opposition au gouvernement, selon l’avis de nombreux observateurs, se conjugue avec les principaux partis d’opposition que sont le PDCI-RDA et la Plateforme EDS. Ce sont ces deux cadors de l’opposition que la communauté internationale veut voir au Gouvernement, selon de nombreux analystes politiques spécialistes de la Côte d’Ivoire. Mais, un problème de fond demeure. Les principaux opposants au régime Ouattara, en tête desquels le Président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, refusent de faire leur entrée au Gouvernement, tant que les militants du PDCI-RDA et de l’opposition, mis aux arrêts pendant les crises pré et postélectorale de la présidentielle passée, sont toujours en détention.

L’opposition ne veut pas des salons feutrés du Palais présidentiel, pendant que des jeunes et adultes, qui croient en son combat, sont dans les geôles du pays. Parmi eux, on peut citer N’Dri Pierre Narcisse, porte-parole du PDCI-RDA, Koua Justin (FPI), Pulchérie Edith Gbalet (Société civile) et les Délégués du PDCI-RDA Ange N’Dakpri (Toumodi) et Alexis Amichia (Tiassalé). Depuis, les envoyés du camp présidentiel vers le Président Bédié ont beau se mouvoir, le Président du PDCI-RDA et l’opposition campent sur leur position. Point de gouvernement, tant que les militants de l’opposition sont en prison.

Le chef de l’Etat va-t-il libérer les 248 militants de l’opposition en détention et donner une chance au gouvernement d’union nationale de Patrick Achi de voir le jour ? Ou alors, seuls les cadres du RHDP seront cooptés, comme on a l’habitude de le voir, pour la formation du gouvernement en attente ? A quand la fumée blanche ?

RMK 

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