Photo Archives: Johnny Patcheco, l'un des plus célèbres cyber activistes ivoiriens

Le cyber activisme est devenu depuis quelques temps, un métier qui semble nourrir son homme. En Cote d'Ivoire, ce nouveau métier déchaîne des passions et nombreux sont des jeunes Ivoiriens et Ivoiriennes qui s'y adonnent à cœur joie.

Qu'ils soient en Côte d'Ivoire où en Europe, ces nombreux Ivoiriens sont aujourd'hui heureux d'insulter, de vilipender, d'attaquer des personnalités, depuis leur cachette pour dire au monde ce que veulent entendre les adversaires des personnalités cibles d'attaques verbales.

A longueur de journée, ce sont des centaines de vidéos qui circulent sur la toile. Elles connaissent des nombres considérables de vues, tout simplement parce qu'elles parlent de personnalités surtout politiques qu'on déteste.

Aujourd'hui, à en croire, un spécialiste en communication digitale, des hommes politiques mettent les cyber activistes dans leurs différents plans de communication pour soit " détruire " l'adversaire, soit faire la propagande de celui qui est l'instigateur de cette communication.

En cette période où la politique domine toute activité en Côte d'Ivoire, ce sont plutôt les vidéos d'arrogance, d'injures qui marchent bien. Les populations se foutent de ce que ce phénomène pourrait créer plus tard sur la société.

 Ces populations semblent émerveillées par les contenus méchants qui, au fond, font mal, souvent très mal aux familles politiques auxquels ces vidéos sont destinées. N'en déplaise! La réplique devient parfois plus grave. Et de plus en plus, on construit une société ivoirienne déchirée.

 Pourtant, l'on évoque la question d'une réconciliation entre populations. Comment pourrait-on arriver à une réconciliation là où, par le truchement des cyber activistes, on se détruit ? La question reste posée.

Derrière ce phénomène se cache un aspect sociologique, économique et d'absence de morale. Selon un sociologue, le manque d'emplois chez beaucoup de jeunes diplômés ou pas, a favorisé ce phénomène. La morale, on en a cure.

 D'ailleurs la société elle-même n'avait plus de repères. Sinon comment comprendre que des politiques peuvent payer des cyber activistes pour insulter un adversaire ou celui qu'on aime pas. Des sources confient qu'aujourd'hui, plusieurs jeunes ivoiriens vivent de ce métier. Ils reçoivent des transferts de fonds sur leurs comptes pour avoir "bien fait leur travail". Où va la Côte d'Ivoire? Où va la société ivoirienne ? 

J.T

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