Agence nationale de stratégie et d'intelligence
L'Agence nationale de stratégie et de l'intelligence (ANSI) est une agence de renseignement ivoirienne créée le 29 avril 2005. Elle a été créée afin d'assurer une sécurisation optimale du territoire ivoirien. Elle succède à la DGSI.
Présentation
L'ANSI est une partie intégrante du cabinet militaire de la présidence ivoirienne[2]. Elle a interdiction de divulguer des informations concernant le nombre de personnes, son budget et son organigramme. Toutefois à sa création, elle comprenait environ 200 personnes.
Mission
Sa mission est de détecter et d'entraver à l'intérieur comme à l'extérieur du territoire national, les activités de terrorisme, de subversion, de criminalité et d’espionnage dirigées contre les intérêts ivoiriens.
Origine
De Félix Houphouët-Boigny à Alassane Ouattara, la surveillance des communications est indispensable aux présidents ivoiriens. Si les technologies employées sont traditionnellement françaises, la Côte d’Ivoire a pu également se tourner vers les services israéliens. En complément, l’assistance des pays voisins, des États-Unis ou de la France lui est précieuse.
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Les années passent, les pratiques et les technologies évoluent, mais certaines choses ne changent pas en Côte d’Ivoire. Depuis Félix Houphouët-Boigny, c’est au sous-sol de la présidence, située dans le quartier du Plateau, à Abidjan, que se trouve le principal centre d’écoutes de l’État ivoirien. Très proche de Jacques Foccart, célèbre « Monsieur Afrique » de la Ve République, le père de l’indépendance ivoirienne avait préféré confier ce service sensible à des Français.
Cette tradition a été maintenue après sa mort, en 1993, et s’est même poursuivie sous la présidence de Laurent Gbagbo. L’équipe était alors constituée de six anciens gendarmes et d’un ex-colonel, tous à la retraite. Ils surveillaient principalement les lignes fixes grâce à un système de mots clés et transmettaient leurs rapports écrits tous les jours à Allou Eugène, le chef du protocole de Gbagbo, dans une grande enveloppe. Ce dernier faisait ensuite part à son patron des informations les plus importantes.
En froid avec les autorités françaises, l’ancien président ivoirien s’est peu à peu rapproché d’entreprises israéliennes. À partir de 2006, des anciens des services de renseignements de l’État hébreu installeront notamment une « valise » permettant de capter les communications dans un rayon de deux kilomètres au dernier étage du très chic Hôtel Ivoire.
Depuis l’élection d’Alassane Ouattara (ADO), les écoutes sont toujours réalisées avec du matériel français, fourni par Thales. Mais par du personnel ivoirien. Le chef de l’État a progressivement réorganisé les structures destinées à la surveillance. En 2014, l’Agence nationale de la stratégie et de l’intelligence (Ansi), qui avait été mise en place en 2005 par Laurent Gbagbo, a été remplacée par la Coordination nationale du renseignement (CNR).
Travaillant sous l’autorité directe d’ADO, la CNR a la main sur la gestion et le contrôle des écoutes. Haut fonctionnaire formé à l’École nationale d’administration de Côte d’Ivoire, Vassiriki Traoré rend directement compte au chef de l’État et à son petit frère, le ministre des Affaires présidentielles, Téné Birahima Ouattara, surnommé « Photocopie » en raison de leur ressemblance. Avant la création du CNR, le ministère de l’Intérieur, dirigé par Hamed Bakayoko, jouait aussi un rôle important dans ce domaine.
Ces dernières années, dans un contexte de menace terroriste accrue et de cristallisation des tensions politiques, la surveillance des communications s’est intensifiée grâce à un cadre légal assoupli. Cependant, la Côte d’Ivoire n’est pas encore à la pointe de la technologie et reste défaillante dans l’analyse des écoutes réalisées. Les autorités peuvent néanmoins bénéficier de l’assistance de la France, des États-Unis qui possèdent un important centre à Abidjan et du Maroc, ainsi que de la collaboration des pays voisins.
Collecte de métadonnées
L’État ivoirien est en revanche devenu assez performant dans la collecte des métadonnées. « L’analyse des fadettes d’un téléphone, collectées au sein du centre d’écoutes ou auprès des opérateurs, est parfois plus instructive que la captation d’une conversation dans laquelle des codes peuvent être utilisés. On peut avoir accès aux dix numéros le plus souvent appelés, savoir où ces appels ont été passés, dans quel pays se trouvaient les personnes au bout du fil, la marque de leur téléphone, etc. », explique un fin connaisseur du secteur.
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COMMENTAIRES
0766
01-18 09:25:41Si vous savez tout sur des services secrets, qu'est ce que ces services ont de secret, alors.
FlorenceDumont
01-18 09:22:53ils écoutent tt ce qu on dit comme si on est en Chine
langue2vipère
01-31 18:27:52Donc au temps de Gbagbo le nationaliste , ce service était dirigé par les français et après par les Israéliens...Sous Ado c'est le contraire car ce service est dirigé par des ivoiriens. c'est un détail très très important.. merci Ado...