Il a fallu attendre la crise électorale de 2020, pour que l’opinion publique le découvre, et commence à se familiariser à sa silhouette. D’abord, par ses apparitions télévisées qui devenaient de plus en plus fréquentes, sur la situation de son pays, puis par les spéculations dont se faisait largement écho, la presse autour du rôle qu’il aurait pu jouer dans l’éventualité d’une transition politique dans son pays.
Plutôt bien connu dans l’élite bourgeoise, un peu moins dans la classe moyenne, l'ex patron du Crédit Suisse, Tidjane Thiam, demeurait néanmoins un parfait inconnu pour les masses populaires. Longtemps pressenti pour jouer les premiers rôles dans la perspective d’une impasse politique en Côte d’ivoire qui déboucherait sur une situation de transition, le banquier n'a jamais ouvertement affiché ses intentions quant à une éventuelle carrière politique dans son pays.
Volontairement discret sur la question, la présence de Tidjane Thiam sur l’échiquier politique Ivoirien, relevait pourtant d’une certitude. Dans l’opinion publique Ivoirienne, on se préparait finalement à ce schéma. Seule, la date et le rôle exact de l’enfant prodige et prodigue s'érigeaient en questionnements dans l'esprit des populations. Jusqu’à ce que survienne cette fameuse annonce du 28 Octobre 2020, quand l’ancien premier ministre, Pascal Affi Nguessan, alors porte-parole du front anti-3eme mandat, annonçait triomphalement le ralliement de l'ex ministre du plan et du développement de Henri Konan Bédié à l’opposition.
Coup de tonnerre dans la classe politique. Pour les partisans de l’opposition, le signe de victoire venait enfin de paraître. Thiam qui rejoint l’opposition, c’est indéniablement Macron qui a décidé de tourner la page Ouattara. Mais, les jours passent…le Conseil National de Transition (CNT) est créé. Toujours aucune déclaration officielle du banquier, excepté la présence de son nom sur une liste fictive de gouvernement.
Thiam y est positionné au poste de premier ministre de cet organe de transition, voulu par les leaders de l’opposition Ivoirienne. Les opposants sont traqués. Le 03 Novembre, la résidence du président proclamé du CNT, ancien chef d’état et président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié est assiégé. Tidjane Thiam est pourtant membre de son parti. Mais, toujours aucune réaction du banquier.
Une semaine plus tard, l'on apprend sa nomination à la tête de la Rwanda Finance Limited. Une structure spécialisée créée par le gouvernement Rwandais pour stimuler les investissements extérieurs dans le pays.
L’épopée Thiam dans l’opposition, s’est subitement achevé, comme elle a commencé. Sans manifestation concrète de la part de l’intéressé. Comme d’autres acteurs de l’opposition, Thiam est considéré comme ayant lâché la troupe au plus fort du combat.
Désormais basé à 5.629 kms de son pays, ce banquier à la réputation brillante pourra-t-il, un jour s'affirmer sur l’échiquier politique de son pays ? Une équation des plus improbables, bien que toujours possible.
Raoul Mobio
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COMMENTAIRES
ndriclaudebernard
02-13 19:34:30s'il va dans l'opposition,les tarés vont dire que c'est un ivoirien...s'il va au rhdp,les mêmes tarés là diront qu'il est étranger...on se connait en Côte d'Ivoire ici...😂😂😂😂😂😂
pitchen
02-09 18:15:25ne cherchez pas monsieur Thiam dans la politique, il a choisi le RWANDA au lieu de se mêler dans la politique car il connaît bien ce qu'il est entrain de faire.