Un secret sur l'origine des fonds du maire Bacongo dévoilé
Le maire de Marcory était l'invité mardi 16 février du Forum des directeurs de publication de Côte d'Ivoire (Fordpci) dirigé par le journaliste Trabi Charles. Aby Raoul a saisi cette tribune pour expliquer à l'opinion le bilan à mi-parcours de sa gestion depuis 2013 qu'il est aux manettes de la chic commune.
Le cadre du Pdci qui n'a pas cédé au chantage du Rhdp malgré une cour assidue, a décliné les grands chantiers de son action. Des actions qui vont de l'amélioration du cadre de vie au développement économique et social de sa commune. Il a présenté son plan d'action en 14 points forts.
Au plan de l'amélioration des conditions de vie et de travail des agents, il révèle que le salaire minimal est passé de 60 mille FCFA à 123 mille. La masse salariale serait ainsi passée de 1,2 milliard de FCFA à 1,9 milliard. Ses agents communaux bénéficient également d'une assurance maladie et les groupes sociaux constitués subventionnés. C'est l'exemple de la chefferie traditionnelle dont la subvention annuelle s'élève à 15 millions de FCFA, selon le maire et en attendant celle qui sera accordée aux confessions religieuses organisées.
Dans les échanges, les journalistes ont voulu savoir pourquoi le développement de la commune voisine de Koumassi prend de l'ascendant pendant que Marcory est visiblement à la traîne. Autrement, comment s'y prend Bacongo pour réaliser tant de choses en un temps record même s'il a fait un usage excessif des bulldozers créant misère et désolation ici et là ?
Pour Aby Akrobou Raoul la réponse est évidente et simple : ''Cette commune bénéficie de la bienveillance de l'Etat de Côte d'Ivoire'' mieux que bien des communes du pays.
''Je ne veux pas dénigrer le maire Bacongo qui est un frère et qui a du courage. Il fait des choses que je ne ferai pas. Ceci dit, il faut situer les choses dans leur contexte. Koumassi bénéficie aujourd'hui d'un regard bienveillant de l'Etat et c'est bien que l'Etat le fasse pour permettre à Koumassi de se rapprocher de Marcory. Mais ils sont encore loin. Il faut qu'il se rapproche de Marcory. Mais toutes les rues de Koumassi sont bitumées par l'Etat ! Là-bas c'est 2 milliards de budget et Marcory c'est 9. Le kilomètre du bitume c'est 450 millions de FCFA. Si vous faites bien le calcul, vous allez voir que ce n'est pas avec ce budget-là qu'on fait ça ! C'est vrai aussi que si Marcory a eu cette chance d'être une commune résidentielle favorisée par son histoire, il est légitime que l'Etat de Côte d'Ivoire aide Koumassi qui n'avait pas de routes. C'est ce qui se fait. Les gens voudraient aussi que Marcory ait le même rythme de développement mais je dirais que l'Etat nous a aussi relevé en zone 4 par le boulevard de Marseille, la rue Pierre et Marie Curie (réhabilités). Je ne désespère pas que l'Etat nous accorde un coup de main sur Anoumabo et Alliodan. C'est important. Il y a quelque chose qui s'est passé et que l'Etat doit corriger. Nous avons fait une étude sur les quartiers sinistrés. J'ai proposé que Alliodan soit pris en compte. Mais dans son compte-rendu, l'Etat a décidé de s'occuper de trois quartiers d'Abobo, trois quartiers de Yopougon et trois quartiers de Koumassi. Voyez-vous ?'' (ces trois communes citées sont dirigées par des élus du Rhdp, le parti au pouvoir, ndlr). Telle est l'explication du maire de Marcory sur ce qui se fait chez son voisin. Toute jalousie et convoitise mises à part, le maire Aby Raoul par ailleurs candidat du Pdci aux législatives du 6 mars, dit ne pas désespérer et de rester continuellement à l'écoute de ses administrés pour lesquelles il bataille au quotidien.
C'est ainsi qu'il promet un nouveau centre commercial à l'emplacement des ''mille maquis''. Ce futur centre qui sera également un centre de loisir, sera rebaptisé, a-t-il rassuré, ''Mille maquis'' pour redonner à cet espace son esprit et son entrain d'antan.
Concernant le lycée Amagou Victor présenté sur cette platefore dans un état de délabrement avancé, il a soutenu que bien que cette question de la gestion des lycées ne soit pas de ses compétences de maire, il n'a pas croisé les bras devant l'état de déliquescence criarde du seul grand lycée public de sa commune. Avec un partenaire et sur son fonds de souveraineté, il a mis en route la réhabilitation de l'établissement qui manquait de tout : tables-bancs, toilettes, bureaux...
Pour Aby Raoul, Marcory revêtira de nouveaux habits et restera cette commune enviée où vivent de hauts cadres. Il dit maintenir le cap et ne rejette pas le surnom de jardinier qu'on lui donne.
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